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Travail dissimulé : le nombre d’infractions a doublé en 5 ans
L’Observatoire national de la délinquance (OND) vient de publier les résultats d’une étude portant sur les infractions relevées en 2008, au titre du travail illégal.
Les chiffres montrent une augmentation considérable du nombre d’infractions depuis 5 ans, mais ces résultats sont à nuancer. En effet, la lutte contre le travail illégal a fait l’objet d’un engagement croissant de l’État sur cette période.
Quelques définitions pour bien comprendre de quoi on parle...
Le travail illégal comprend plusieurs infractions, dont le travail dissimulé, l’emploi non déclaré, l’introduction et l’emploi d’étrangers sans titre de séjour, le prêt illicite de main d’œuvre, etc. (Code du Travail, article L. 8211-1).
Le travail dissimulé (ou « travail au noir ») est donc une des infractions constituant le travail illégal. Il comporte deux volets :
Les résultats de l’étude
En 2008, la Direction générale du Travail (DGT) a recensé 19 400 infractions de travail illégal.
Parmi celles-ci :
Répartition par secteur d’activité
Les secteurs d’activité les plus concernés sont :
L’emploi d’étrangers sans titre de travail représente plus de 17 % des infractions constatées dans le BTP, et presque 14 % dans les HCR.
Source : Bulletin statistique de l’Observatoire national de la délinquance – Grand Angle n° 20 – Décembre 2009).
Les chiffres montrent une augmentation considérable du nombre d’infractions depuis 5 ans, mais ces résultats sont à nuancer. En effet, la lutte contre le travail illégal a fait l’objet d’un engagement croissant de l’État sur cette période.
Quelques définitions pour bien comprendre de quoi on parle...
Le travail illégal comprend plusieurs infractions, dont le travail dissimulé, l’emploi non déclaré, l’introduction et l’emploi d’étrangers sans titre de séjour, le prêt illicite de main d’œuvre, etc. (Code du Travail, article L. 8211-1).
Le travail dissimulé (ou « travail au noir ») est donc une des infractions constituant le travail illégal. Il comporte deux volets :
- la dissimulation d’activité : exercice d’une activité à but lucratif sans immatriculation au répertoire des métiers ou au registre du commerce et des sociétés, ou sans procéder aux déclarations obligatoires aux organismes de protection sociale ou à l’administration fiscale ;
- la dissimulation d’emploi salarié : fait pour un employeur de ne pas établir la déclaration préalable à l’embauche, ou de ne pas établir de bulletin de paie (la déclaration d’un nombre d’heures inférieur à celui réellement effectué par un salarié constitue également une dissimulation d’emploi salarié).
Les résultats de l’étude
En 2008, la Direction générale du Travail (DGT) a recensé 19 400 infractions de travail illégal.
Parmi celles-ci :
- 72 % relèvent du travail dissimulé (soit environ 14 000) ;
- 13 % proviennent de l’emploi d’étrangers sans titre de séjour (soit environ 2 500).
Évolution sur la période 2003-2008
Nb d’infractions constatées | En 2003 | En 2008 | Evolution 2003/2008 |
Travail illégal | 8 500 | 19 400 | + 129 % |
Dont travail dissimulé | 6 758 (79,5 %) | 14 000 (72 %) | + 108 % |
Les secteurs d’activité les plus concernés sont :
- le bâtiment et les travaux publics (BTP) (35 % des infractions relevées) ;
- les hôtels, cafés, restaurants (HCR) (21 %) ;
- le commerce (15 %).
L’emploi d’étrangers sans titre de travail représente plus de 17 % des infractions constatées dans le BTP, et presque 14 % dans les HCR.
Source : Bulletin statistique de l’Observatoire national de la délinquance – Grand Angle n° 20 – Décembre 2009).
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