C'est une proposition tout ce qu'il y a de plus de sérieux, défendue par la CGT Dassault Aviation dans le cadre des négociations sur l'organisation du temps de travail qui s'enchaînent depuis fin septembre. De solution miracle il n'y a point d'autant que l'accord en vigueur, négocié en 2000, convient à tout le monde, rappelle la CGT dans un tract fin novembre. Alors, à quoi bon s'agiter chez l'avionneur ? Des discussions entamées peuvent toujours sortir des pistes d'amélioration, comme l'ouverture des plages variables du matin et du soir et la semaine de 32 heures ! C'est en tout cas le calcul que développe le syndicat, pour réformer l'accord de 35 heures qui fait travailler 38 heures/semaine et génère 15 jours de RTT (10 jours employeurs, 5 jours salariés).

12000 heures à compenser

La CGT a sorti sa calculette : avec 3 heures de moins par semaine (35h -32h), multiplié par le nombre de personnes concernées par l'accord ARTT, soit 4 000 salariés (les cadres sont exclus du périmètre car sous le régime du forfait-jour), au total cela fait 120 00 heures (4000*3) à compenser par des embauches. Sur ce volume, il est possible de caser 375 salariés (12 000/32h). Simple, non ? La CGT précise que la facture totale ne s'élèverait qu'à 18 millions d'euros (toutes charges comprises), soit 6 % du bénéfice net annuel de l'avionneur. Lequel a la possibilité, sans mettre en péril la société, « d'être novateur et à la pointe du social ». Pas gagné quand même...