Ces « contrats pourris » de la protection sociale collectiveRodolphe Helderlémar 11/12/2012 - 19:54
L’automne, c’est aussi la saison de la résiliation des contrats collectifs en santé et prévoyance que se repassent tous les trois ans les mutuelles, les institutions de prévoyances et les assureurs. Les déficits de ces « contrats pourris » s’expliquent par une conjonction de facteurs : prestations inflationnistes, absentéisme important, pyramide des âges vieillissante, insécurité financière, pilotage défaillant. Le cas AFPA illustre une large partie de ces maux.
Accenture : un contrat de santé et prévoyance en déficit chronique
Le Gan, qui assure le contrat de santé et prévoyance d’Accenture, a annoncé en septembre sa volonté de se dégager au 1er janvier 2013 pour cause d’un « régime déficitaire depuis trop longtemps ».
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011 prévoit un plan « d’économies » de 2,4 milliards d’euros dont 340 millions à la charge des malades par des baisses de remboursements obligatoires ou des restrictions de prise en charge.
On en a en effet peu parlé au regard du concert médiatique engagé sur les retraites depuis plusieurs semaines, mais le Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État a présenté au Conseil des Ministres du 13 Juillet un projet de loi organique « relatif à la gestion de la dette sociale ».
Interview de Bob Muscat qui est directeur de Local 21, un syndicat de personnel technique affilié à l’AFL-CIO, et principal négociateur d’un accord passé avec la ville de San Francisco pour faire face à un déficit record.
Le calcul a été fait et il est impressionnant : prenant en compte un prévision de croissance du PIB de 1,4 % en 2010 et de 1,6 % en 2011, le bureau de l'Unédic a prévu un résultat financier en déficit de 4,1 milliards d'euros cette année, et de 3,5 milliards d'euros l'année suivante.
Avec 11 millions d'euros de déficit en 2009, le comité d'entreprise « chapeau » de France Télécom Orange est bien dans le rouge. C'est ce que révèle un audit commandé par les gestionnaires de ce CCUES (Comité Central de l'Unité Économique et Sociale) qui gère les ASC (Activités Sportives et Culturelles) de tout le groupe avec un système centralisé.