Organisations
Suicide : le grand mystère entre 25 et 55 ans
Si les actions de prévention relatives au suicide des jeunes et à celui des seniors ont donné des résultats, il n’en est rien entre ces deux âges. « Aucune action de prévention n’est menée à destination des actifs en emploi et des chômeurs. C’est d’autant plus grave que les suicides qui concernent cette population augmentent avec la crise », estime Michel Debout, professeur de médecine légale, l’un des initiateurs de l’appel à la création d’un observatoire des suicides avec Jean-Claude Delgenes, le directeur général du cabinet Technologia. Et le médecin de légiste de souligner que les chômeurs se retrouvent aussi abandonnés par la médecine du travail et qu’ils devraient par conséquent continuer d’être suivis pendant au moins deux ans après la perte de leur emploi.
L’Unsa, la CFE-CGC, FO et tout récemment la CGT et la CFDT se retrouvent parmi les quelques 2 400 signataires de l’appel. « Nous tenions à soutenir une démarche qui ne stigmatise pas le monde du travail mais qui développe, au contraire, une approche sociétale », explique Henri Forest, secrétaire confédéral de la CFDT en charge de l’amélioration des conditions de travail. La récente auto-saisine du CESE sur le sujet de la prévention suicide, avec un projet d’avis porté par la section des affaires sociales et familiales (avec le soutien de la section du travail), traduit bien cette volonté d’une approche grand angle du sujet. L’avis sera rendu début 2013.
En attendant, les initiateurs de l’appel des 44 rencontreront une nouvelle fois, le 12 septembre, le conseiller social du Premier Ministre. « Nous sommes dans une logique d’expérimentation pluridisciplinaire pour mutualiser les connaissances, les pratiques et les données », affirme Jean-Claude Delgenes. Les observatoires, il y en a beaucoup en France : toxicomanie, délinquance, violence... « Tout est pratiquement observé sauf le suicide », lance Michel Debout, récent co-auteur de Suicide : un tabou français.
Révélateur, selon le philosophe Vivent Cespédes qui pense qu’un observatoire des suicides « donnerait justement un sens politique à un sujet que la société ne montre pas car synonyme de potentielles remises en cause ».
- Les cahiers des charges de plusieurs cellules de reclassement concernant des sociétés récemment placées en liquidation judiciaire révèlent d’ailleurs l’importance désormais accordée à l’accompagnement psychologique des chômeurs. Durant les six premiers mois, c’est la première des priorités, avant même le retour à l’emploi. Retrouvez à ce propos notre décryptage, sur abonnement.
L’Unsa, la CFE-CGC, FO et tout récemment la CGT et la CFDT se retrouvent parmi les quelques 2 400 signataires de l’appel. « Nous tenions à soutenir une démarche qui ne stigmatise pas le monde du travail mais qui développe, au contraire, une approche sociétale », explique Henri Forest, secrétaire confédéral de la CFDT en charge de l’amélioration des conditions de travail. La récente auto-saisine du CESE sur le sujet de la prévention suicide, avec un projet d’avis porté par la section des affaires sociales et familiales (avec le soutien de la section du travail), traduit bien cette volonté d’une approche grand angle du sujet. L’avis sera rendu début 2013.
En attendant, les initiateurs de l’appel des 44 rencontreront une nouvelle fois, le 12 septembre, le conseiller social du Premier Ministre. « Nous sommes dans une logique d’expérimentation pluridisciplinaire pour mutualiser les connaissances, les pratiques et les données », affirme Jean-Claude Delgenes. Les observatoires, il y en a beaucoup en France : toxicomanie, délinquance, violence... « Tout est pratiquement observé sauf le suicide », lance Michel Debout, récent co-auteur de Suicide : un tabou français.
Révélateur, selon le philosophe Vivent Cespédes qui pense qu’un observatoire des suicides « donnerait justement un sens politique à un sujet que la société ne montre pas car synonyme de potentielles remises en cause ».
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