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STMicroelectronics s'étonne que les sous-traitants ne se bousculent pas sur les postes ouverts
"Il y a ainsi des dizaines, pour ne pas dire centaines au niveau France, de collègues qui travaillent dans nos locaux, qui sont formés et encadrés de fait par nous, qui travaillent avec nos ordinateurs, nos logiciels ou autres équipements. Ils sont embauchés sous la forme de contrat de sous-traitance. Exemple au Mans : 160 sous traitants (dont des responsables) pour 320 CDI salariés STEricsson. Selon nous, il s’agit du délit de marchandage de main d’œuvre. Comment expliquer un tel recours à la sous-traitance alors qu’il coute nettement plus cher que des emplois stables dans l’entreprise, sinon pour fausser les résultats financiers à des fins boursières ?", lançait la CGT de STMicroemectronics et de ST Ericsson (qui forment une UES) en mai 2010 après que la direction ait annoncé en juin 2009 son intention de mettre fin à 100 contrats de sous-traitance sur l’ensemble des sites français.
- La direction a depuis annoncé sa volonté de recruter une partie de ses sous-traitants. 45 postes sont ouverts sur le périmètre de STMicroelectronics et 15 du côté de ST Ericsson. Pour le moment seulement 16 sous-traitants se sont déclarés candidats.
"La direction s’étonne du faible nombre de sous-traitants qui postulent", rapporte la CGT qui estime que la procédure n’est pas la bonne : "Nous préférerions que la direction fasse des propositions d’embauche à la place des candidatures sur des ouvertures de postes suivis d’entretiens avec test de personnalité. Nous avons attiré l’attention sur quelques cas de sous-traitants dont la personnalité pouvait être plus fragile et qui seraient probablement éliminés bien qu’ils aient démontré leurs capacités. La direction a répondu que lorsqu’elle détectait ce genre de cas, elle faisait appel à un autre cabinet de consultant sensibilisé sur la question."