Organisations
Souffrance au travail, risques psychosociaux : des notions très subjectives qui font école
Selon Loup Wolff (« portrait » paru sur le site du DIM Gestes), ce groupe d’étude a notamment permis de faire travailler ensemble statistiques et sociologie, même si « la place du quantitatif en sociologie reste fragile et un peu ambiguë, entre fascination et dégoût ».
Difficile par ailleurs, semblerait-il, de faire participer toutes les disciplines. Jérôme Pélisse rejoint ce constat : difficile d’échanger sur certaines notions, notamment celle de la « souffrance au travail » qui a été mise en avant par le réseau. Une expression qui ne parle pas aux historiens, ceux-ci préférant par exemple évoquer la « pénibilité » ou les « conditions de travail ». « Ce qui peut s’expliquer par le fait que, dans leur travail, ils ont davantage accès à l’objectif (archives etc.), qu’au subjectif. Le terme de souffrance, très subjectif, est extrêmement connoté à une école, celle du psychodynamicien Christophe Dejours, et donc à un positionnement précis ». Qui ne recueille donc pas toujours tous les suffrages. De même que la notion de « risques psychosociaux » laisse Yves Clot circonspect.
Quels sont les intérêts et les limites de l’interdisciplinarité ? Retrouvez notre décryptage complet > Comprendre le travail : le « choc » des cultures scientifiques
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