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19 / 04 / 2012 | 14 vues
Patrice Clos / Abonné
Articles : 41
Inscrit(e) le 08 / 04 / 2012

Sernam : amer...tume !

Sans grande surprise, le Tribunal de Commerce de Nanterre a validé, vendredi 13 avril 2012 à 17h00, le plan de reprise de Geodis/BVM (contraint et forcé par l’Élysée).

Si, selon FO transports et Logistique, certains sont contents, c’est un goût amer qui nous reste en travers de la gorge.


Cette amertume trouve ses origines dans la gestion du dossier Sernam depuis plus de 10 ans, mais aussi dans les conclusions de celui-ci.
 
En effet, comment être content alors qu’une seule offre de reprise a été déposée (la faute de Bruxelles), alors que seuls 622 emplois sont repris chez Calberson, 62 chez BMV, 45 au siège de la Sernam et 65 chez Aster.

Au total, cela laisse 610 salariés sur le « carreau », sous réserve d’acceptation de modifications des contrats de travail pour les autres.
 
  • Pour les 1 400 emplois indirects, rien encore une fois. Mais au fait, où sont passées les organisations patronales dans ce dossier ? Ne doivent-elles pas défendre les PME, PMI du transport ?

À FO transport et logistique, si nous nous en préoccupons, c’est qu’il y a aussi des salariés dans ces PME, PMI.

Sur les reclassements, le Ministre du Transport, M. Mariani nous a annoncé lundi 16 avril que le groupe SNCF maintient son offre de reprise de 500 salariés et que nous (organisations syndicales) aurons les postes mercredi ou jeudi au plus tard.

Du côté du Ministre du travail, M. Dupuis nous a annoncé que l’engagement du dispositif est signé (sans les organisations syndicales) et qu’il appartient à l’administratrice judiciaire de mettre en place la commission de suivi de reclassement des salariés Sernam (sans moyen). Nous avons fait remarquer que cela serait long, bien trop long et que 16 sites Sernam avaient déjà fermé les portes et que l’on avait demandé aux salariés de rester chez eux.

Bref, du vent, rien de concret, rien d’écrit, rien de signé avec les organisations syndicales.

En conclusion, c’est une belle opération financière pour le groupe SNCF, qui récupère une marque : Sernam, un portefeuille client et des sites, qui se débarrasse de plus de la moitié des salariés, qui efface une ardoise de plus de 642 millions d’euros, qui efface la dette sociale de plus de 10 millions d’euros.

Mais là, les transporteurs n’ont rien à redire. En ce qui concerne le contribuable, même pas la peine de lui poser la question !
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