Safran : le "partenariat de l'alternative" comme parade à la disparition de deux syndicats
La loi promulguée le 20 août 2008 sur la représentativité syndicale en France change profondément le mode de fonctionnement des syndicats dans les entreprises, dans les branches professionnelles ainsi qu’au niveau des confédérations. Bien sûr, nous laissons à nos responsables de confédérations le soin de déterminer les bonnes stratégies. Toutefois, nous sommes conscients que la construction des nouveaux ensembles, qui sont une réalité incontournable, ne peut venir que du terrain, de l’entreprise, justement.
Scénario catastrophe
Il ne faut pas oublier que tout le progrès social dont bénéficient à ce jour les salariés a été le fruit des résultats d'engagements de signature des deux syndicats qui disparaissent ainsi que de la CFE-CGC. En ce qui concerne la représentativité syndicale au niveau du groupe Safran, deux syndicats sont certains de disparaitre. Parmi ces deux syndicats, il y a la CFTC. Ce n’est pas avec ses 4 % d’aujourd’hui qu’elle attendra les 10 % en 2011.
Du côté des sociétés du groupe Safran, deux syndicats (les mêmes) sont certains de disparaitre du paysage après les élections professionnelles de janvier 2011. L’un de ces deux syndicats est une fois de plus, la CFTC. Nous ne reviendrons pas sur cette réalité, car ce n’est pas l’essentiel du problème.
Ce qui est le plus grave, c’est ce que sera l’avenir du dialogue social dans l’entreprise Snecma et dans le groupe Safran. La paix et le progrès social de leurs salariés deviendront des choses rares. Il ne faut pas oublier que tout le progrès social dont bénéficient à ce jour les salariés a été le fruit des résultats d'engagements de signature des deux syndicats qui disparaissent ainsi que de la CFE-CGC.
Ainsi, à Snecma, si l’on ne tente rien, seuls trois syndicats survivront après les élections DP/CE de janvier 2011 : la CGT, la CFDT et la CFE-CGC. Un tel scénario, s’il devait se réaliser, serait un scénario catastrophe.
Le "partenariat de l'alternative" comme parade
Dans ces conditions, quelle serait la parade ? Reconstituer le partenariat de l’alternative, après la certitude de la disparition de la CFTC du paysage de Snecma. En effet, cette alternative avait déjà été envisagée et était en cours de construction. Aujourd’hui, c’est le partenariat initial qui est à reconstituer avec d’autres acteurs. Leurs noms seront communiqués très prochainement ici, sur ce blog.
Sans solution alternative à la table des négociations après les élections de janvier 2011, le dialogue social à Snecma sera chroniquement conflictuel et dur. Ce serait contraire à l’emploi et constiturait un recul sur le plan du progrès social. La solution alternative en cours de reconstitution se fait cette fois aussi au niveau des autres sociétés du groupe Safran.