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14 / 02 / 2009 | 72 vues
Le Porte-Voix Ne Se Porte Pas Sur La Tête / Membre
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Régime choc pour les salariés de GlaxoSmithKline

Le 4 février, GSK a présenté au Comité Central de l'Unité Economique et Sociale (CCUES) un projet de réorganisation touchant ses activités de productions et de recherche en France. Sont concernés : les sites de production d'Evreux (1652 salariés) et de Notre-Dame-de-Bondeville (705 salariés), le centre de recherche des Ulis (102 CDI), le Développement Pharmaceutique Evreux-DPE (96 CDI).

La direction motive sa décision par la nécessité, notamment, d'améliorer la compétitivité du site et de baisser ses prix de revient afin de s'ouvrir aux marchés émergents.

  • Cette réorganisation, qui semble n'avoir aucun lien avec l'annonce faite dans la presse de la suppression de 6000 emplois GSK dans le monde, se soldera par une réduction des effectifs français de 848 postes.
L'entreprise aurait pu, par la mise en œuvre d'une GPEC incitative et efficace plus en amont des mutations, éviter le traumatisme d'un PSE.

 

  • Concernant le site d'Evreux, (Production de formes inhalées, sèches et comprimés effervescents) la Direction annonce une réduction d'effectif de 702 postes sur les trois prochaines années sur 1652 postes existant aujourd'hui. Ce chiffre comprend des départs (moins d'une centaine) déjà effectués dans le cadre d'un plan de départs volontaires lié à la pénibilité mis en place courant 2008. L'unité de production d'Evreux employait en janvier 2008, 2030 salariés en CDI et 196 en CDD. Le volant de précaires a été ramené en janvier 2009 à moins de 50 salariés.
  • Le site de Notre Dame de Bondeville (production d'anticoagulants sous forme injectable) verra ses effectifs réduits de 13 postes avec une baisse du recours à des contrats précaires évaluée à 5% de l'effectif.
  • Dans le cadre de la réorganisation mondiale de la R&D GSK, le Centre de recherche des Ulis essuiera une baisse d'effectif de 37 postes.
  • L'activité du Développement Pharmaceutique Evreux-DPE (96 salariés) sera arrêtée au 30 juin 2009.
  • Concernant la Force de Vente. GSK avait mis en place début 2008 un plan de départs volontaires dont l'objectif était de réduire l'effectif terrain de 224 postes, à l'horizon 2010. A ce jour ce sont quelques 170 postes qui ont été supprimés dans ce cadre. Le nouveau plan qui se met en place aujourd'hui prévoit la suppression de 145 postes supplémentaires. L'effectif de la force de vente devrait en toute logique passer de 1328 postes en 2007 à 1013 postes (incluant 95 Directeurs Régionaux) au 31/12/2009.
  • Concernant le Siège Social de Marly-Le-Roi, la direction prévoit déjà un "régime minceur" pour les services support avec des informations/consultations des Représentants du Personnel.


Au cours du Comité Central de l'Unité Economique et Sociale (CCUES), la CGT a souligné le manque d'anticipation de GSK. L'entreprise aurait pu, par la mise en œuvre d'une GPEC incitative et efficace plus en amont des mutations, éviter le traumatisme d'un PSE. La décision (précipitée) prise aujourd'hui de réduire de manière contrainte les effectifs s'analyse par la volonté du Groupe d'assurer un taux de profitabilité optimal pour les actionnaires au détriment de l'emploi, alors que le site d'Evreux a toujours été mis en avant pour son excellence. L'avenir du site est désormais clairement en cause. La question est de savoir comment GSK, avec de telles perspectives, va remobiliser un personnel désormais en proie au doute.

Le processus d'information/consultation des représentants du personnel sur le PSE a commencé le 11 février.

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