Organisations
Qualité de vie au travail dans l'ESS : la situation se dégrade
La mutuelle Chorum présentait hier les résultats du second baromètre sur la qualité de vie au travail (QVT) dans l'économie sociale et solidaire (ESS).
Un sentiment de dégradation de la QVT mais un attachement au secteur toujours prégnant
En trois ans, la note de qualité de vie au travail dans l’ESS (qui s’élevait à 6,3/10 pour les salariés et 7,4/10 pour les dirigeants) passe à 6,1/10 et 7,2/10.
Parmi les facteurs de dégradation évoqués par les salariés, on trouve :
- les changements d’organisation (51 %),
- et la reconnaissance des compétences (33 %).
Concernant les dirigeants, les relations avec les pouvoirs publics/financeurs (48 %) et l’évolution des moyens humains et financiers (42 %) sont considérés comme des facteurs de dégradation de la QVT.
Toutefois, l’attachement au secteur en lien avec le sens et l’utilité du travail est toujours présent avec 83 % de salariés et 94 % de dirigeants qui souhaitent continuer à travailler dans l’ESS.
La satisfaction sur le contenu du travail est largement plébiscitée pour 76 % des salariés et 93 % des dirigeants, malgré une évolution à la baisse de 4 points pour les salariés.
L’utilité au travail est un autre élément positif partagé par les répondants
- 88 % des salariés et 95 % des dirigeants se sentent respectés et reconnus (contre 83 % et 90 % en 2013) par les bénéficiaires/public/adhérents/clients.
En outre, parmi les nouvelles thématiques abordées par cette seconde édition, se trouve la question de la fierté : 73 % des salariés et 93 % des dirigeants sont en effet fiers de travailler dans leur structure.
- Une perception positive de l’ambiance et un soutien managérial en progression.
- Points de vigilance sur l’organisation et l’environnement du travail : la charge de travail (50 %) et la pression (53 %) sont toujours ressenties par une majorité de salariés. Quant aux dirigeants, ils connaissent une légère baisse de ces indicateurs : 53 % estiment effectuer une charge de travail excessive (contre 59 % en 2013) et 65 % se déclarent sous pression constante (contre 73 % en 2013).
Fusions et changements organisationnels
Malgré des chiffres globalement positifs, les salariés sont peu rassurés par le contexte de fusion et les changements organisationnels. Les fusions ou regroupements ont eu un effet négatif sur le travail pour 47 % des salariés et 26 % des dirigeants : le manque d’informations sur les changements et évolutions affectent directement la qualité de vie au travail.
Sur le numérique : une appréciation positive à nuancer
88 % des salariés et 95 % des dirigeants déclarent que le numérique a un effet positif sur leur qualité de vie au travail.
Quelques points de vigilance sont cependant à prendre en compte, comme le stress (ressenti par 17 % de salariés et 18 % de dirigeants) et la pression (16 % de salariés et 20 % de dirigeants).
Quelles sont les principales attentes ?
Pour les salariés, les échanges sur le travail et le soutien du manager sont au cœur de la qualité de vie au travail. Quant aux dirigeants, les moyens matériels et la pression temporelle ressortent comme deux priorités d’action pour améliorer la qualité de vie au travail
Synthèse plus détaillée des résulats.
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia