« Pour avoir une retraite à taux plein, je devrais continuer à travailler jusqu’à près de soixante-dix ans » - Bernard Van Craeynest, CFE-CGC
Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC depuis 2005 ne sera pas candidat lors du prochain congrès de Saint-Malo (17-19 avril). Dans une longue interview parue dans Encadrement magazine, la publication maison, il regrette notamment que la proposition d'un « contrat d'engagement social » pour légaliser la syndicalisation des permanents syndicaux n'ait pas abouti.
- « Il n’existe aucune disposition légale pour l’exercice des missions syndicales hors de l’entreprise. Maintenir et permettre une évolution normale des rémunérations des permanents syndicaux serait une juste reconnaissance de leur engagement altruiste », considère le syndicat.
Extrait de l'interview >
« La représentation syndicale reste dans une situation anormale pour une démocratie. La pusillanimité du gouvernement fait que rien n’est prévu pour assurer à nos représentants les moyens d’accomplir leurs missions hors de l’entreprise. Le patronat fait montre de la même incohérence. On se souvient que Jean-Luc Cazettes, mon prédécesseur, clamait qu’il était un emploi fictif de chez Total ! Moi, je n’ai jamais été un emploi fictif pour la simple raison que mon employeur n’a pas voulu continuer à me payer une fois que je suis devenu président. Avoir laissé de côté mon salaire et les cotisations qui vont avec, pendant quatre ans et demis, laisse entendre que pour avoir une retraite à taux plein je devrais continuer à travailler jusqu’à près de soixante-dix ans ! J’en ai cinquante-six. Je suis obligé de constater que je n’ai pas les moyens d’exercer les lourdes responsabilités d’un président confédéral, et j’en tire les conséquences ».
De 2004 à 2009, Bernard Van Craeynest, a en effet vu son contrat de travail suspendu avec Snecma (groupe Safran).
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