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05 / 03 / 2010 | 11 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Police : un syndicalisme de service

Plus que partout ailleurs, les tracts des principaux syndicats de policiers ont globalement tendance à taper allègrement sur les concurrents. Parfois plus que sur la direction de l’administration...

La concurrence est d'autant plus rude que les deux principaux syndicats proposent un seul et même service : la défense des demandes de mutations au sein des commissions paritaires. Car ils sont beaucoup de policiers recrutés dans le sud dans des villes moyennes qui se retrouvent en poste dans le nord dans de grandes villes. La plupart n'ont qu'une envie : redescendre. Les commissions paritaires où s'arbitrent les demandes de mutation représentent donc des enjeux de pouvoir importants pour les syndicats. En fonction des résultats aux élections, 16 sièges sont à répartir entre les syndicats.

  • En se syndiquant, le fonctionnaire de police bénéficie de l’assurance d’une défense privilégiée en commissions paritaires. C'est ce qui explique que les taux de syndicalisation dépassent parfois les 60 % avec des agents qui n’hésitent pas à prendre plusieurs cartes syndicales. Une forme de syndicalisme de service qui joue sur des réseaux d’influence.


Mais aucun des syndicats ne peut officiellement s’attribuer les succès en commissions puisque le processus de décision est collectif. C’est donc sur d’autres sujets que chacun cherche à se différencier... Et les occasions sont nombreuses. Le fait que les deux principaux syndicats présentent la particularité d’être étiquetés politiquement, l'un à gauche et l'autre à droite, ne peut qu'attiser plus encore les débats.

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