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11 / 01 / 2010 | 84 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Pimkie double les mesures du PSE annoncées avant la grève

Réunis en assemblée générale, les salariés de Pimkie ont voté à une très large majorité la reprise du travail qui est intervenue jeudi 7 décembre. « Mais pour autant, la levée des piquets de grève ne signifie pas la fin de notre combat contre ce plan social injustifié et qui prévoit aujourd’hui 190 suppressions de postes. Lors des négociations prévues les 12, 13 et 14 janvier prochains, il restera à s’efforcer d’empêcher le maximum de licenciements », prévient Maley Upravan, FO.

Un mouvement de grève avait été lancé mi-décembre.

11 millions de bénéfices en 2008

Ils exigeaient une réduction du nombre des licenciements, des moyens en termes de formation et reclassement, une prime de licenciement pour tous les salariés licenciés à la hauteur du préjudice subi. « En colère mais déterminés, les salariés réclamaient au minimum 35 000 euros de prime extralégale et 2 400 euros par année d'ancienneté dans la mesure. Il n’y a aucune justification économique susceptible à ce plan de licenciement devant concerner près de 10 % des effectifs français du groupe », explique Patricia Tissegouine déléguée du syndicat FO-Pimkie.

Il faut rappeler que le groupe Diramode, auquel appartient Pimkie, a les reins solides. Il fait partie de la myriade de sociétés détenues par la richissime famille Mulliez, propriétaire des florissants magasins Auchan.

  • Pimkie, ce sont 760 établissements qui emploient dans le monde un peu plus de 6 000 salariés, dont 2 088 en France. Sur les cinq dernières années, le groupe a déclaré environ 53 millions de profits. En 2008, il a ainsi dégagé près de 11 millions d’euros de bénéfice net. « À la fin octobre 2009, les résultats à étaient encore bien meilleurs que ceux de l’année dernière », rapporte Patricia Tissegouine, pour qui, « dans ces conditions, les revendications sont parfaitement raisonnables et légitimes ».

Les conditions du PSE

Sous la pression de la grève, la direction du groupe de prêt-à-porter a fini par lâcher sur un certain nombre de revendications portées par les syndicats.

« Au bout d’une nuit d’âpres négociations et après plusieurs suspensions de séance, nous avons notamment obtenu une indemnité de départ extralégale de 20 000 euros et 1 000 euros (nets de CSG et CRDS) par année d’ancienneté et pour chaque salarié », se félicite Maley Upravan (FO). Elle rappelle au passage que la direction refusait jusque là de lâcher plus de 10 000 euros et de 550 euros sous conditions.

Il est également prévu un congé de reclassement d'une durée de 6 à 8 mois pour chaque départ de salariés, qu’il soit volontaire ou forcé, et ce en plus d’un budget de formation de 4 000 euros par personne.

En outre, aucun salarié de plus de 57 ans ne pourra être licencié, à moins qu’il ne s’inscrive dans les départs volontaires. Enfin, l'employeur a consenti à payer une bonne partie des jours de grève.

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