Les nouvelles de l’industrie ne se limitent pas à la litanie des PSE : ce 11 juillet, le groupe aéronautique Safran pose la première pierre de sa nouvelle usine 4.0, qui permettra à terme la création de 500 emplois à Rennes.

Dédiée à la fabrication et la réparation d’aubes de turbines pour les moteurs civils et militaires, elle incarne aussi la future industrie verte avec sa fonderie ultra moderne à zéro émission de gaz à effet de serre.

En rendant possible la réinternalisation de 25 % des pièces des moteurs civils du groupe, elle prouve qu’il est possible de réindustrialiser. En installant de nouvelles capacités de production, elle garantit la montée en cadence chez Airbus mais aussi chez Dassault, dont le Rafale connaît un grand succès, et répond ainsi aux enjeux de souveraineté industrielle de la France.

Il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin !

Le groupe doit prochainement choisir le pays d’implantation de sa 4ème usine de freins carbone destinés aux avions de ligne, avec 250 emplois et 400 millions d’euros d’investissements à la clé.

L’activité étant fortement consommatrice d’énergie (40 % du coût de fabrication des freins carbone), la compétitivité du prix de l’électricité sera un élément déterminant du choix. Mise en compétition sur ce plan avec le Canada et les Etats-Unis, la France peut et doit l’emporter !

Notre organisation syndicale demande à l’Etat français et à EDF d’agir pour protéger notre industrie et développer l’emploi sur le territoire !

Une véritable politique de réindustrialisation passe par la capacité de la France à proposer à ses industriels une énergie décarbonnée, durable et compétitive.

Les salariés de Safran ont démontré leurs capacités d’innovation en permettant une réduction de 80 % de la consommation de gaz naturel et de 70 % des émissions de CO2 des usines de freins carbone. Alors que ces efforts de R&D bénéficient de financements publics et du Crédit Impôt Recherche, il serait inconcevable que la France ne soit pas retenue pour cette future usine et que d’autres pays tirent profit de nos innovations.
 

Pour notre organisation, la performance industrielle peut se conjuguer avec la transition climatique et l’emploi...... A condition qu’une réelle volonté politique soit là !