Nous  avons pris acte des annonces de restructuration relatives à l'activité spatiale et de défense du groupe Airbus, avec pour conséquences la suppression de 2 362 postes, dont 404 pour la France. Pour nous, l’emploi doit rester une priorité.
 

La direction du groupe justifie cette décision principalement par une dégradation du carnet de commandes, l’atonie du marché des satellites de télécommunication et l’absence d’engagements sur les avions militaires A 400 M et Eurofighter, notamment par les États partenaires et clients.
 

Notre fédération rappelle l’intérêt stratégique, voire de souveraineté nationale et européenne, de ce secteur en partie institutionnel et militaire. Les ambitions affirmées du Président de la République sur le sujet nécessitent d’ailleurs que le groupe Airbus conserve son intégrité opérationnelle, son savoir-faire et son potentiel humain, pour préserver et renforcer son leadership en Europe et dans le monde. Les enjeux du futur, en termes d’exploration spatiale, de communication, de protection des territoires et des populations sont ambitieux.
 

Alors que le groupe Airbus vient de publier de remarquables résultats financiers (hors charges exceptionnelles), notre organisation syndicale  exige de ses dirigeants une vigilance particulière sur la gestion prévisionnelle de l’emploi pour Airbus Defence & Space.
 

Elle en appelle aussi au principe de solidarité au sein du groupe Airbus. Au vu de ces considérations, notre fédération n’acceptera aucune forme de licenciement contraint et participera, si besoin, à l'application de mesures négociées dans le cadre du dialogue social, avec pour objectif de préserver les compétences et de défendre les intérêts des salariés.