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26 / 05 / 2025 | 18 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Pourquoi continuer à exercer un travail pénible et déconsidéré ?

L'Ires se penche sur les conditions de travail et la précarité des emplois marqués par une forte féminisation 

 

Les deux premiers articles du dernier  numéro de Mai se penchent sur deux catégories d’emploi marquées par une forte féminisation, l’absence de reconnaissance y compris financière, une grande précarité et des conditions de travail difficiles.
 

Dans le premier cas, il est question des travailleuses des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sous l’angle suivant : pourquoi restent-elles dans ce secteur ? L’article analyse la qualité subjective attribuée à l’emploi des trois groupes professionnels qui peuplent ces établissements : agentes de service, aides-soignantes et agentes « faisant-fonction ».

 

Le deuxième article porte sur les « petites mains » de l’Éducation nationale, les accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) et les assistantes d’éducation (AED), qui connaissent des tensions professionnelles aiguës révélatrices de la pluralité des demandes sociales auxquelles l’institution scolaire est confrontée, particulièrement dans les territoires ruraux paupérisés. Leur travail relationnel, qui repose sur un investissement émotionnel gratuit, permet de couvrir ses défaillances.

 

À partir d’une enquête sur les carrières syndicales à la CFDT, le troisième article met en lumière l’existence de deux filières d’accès à l’espace des permanents : l’une est empruntée par personnes relativement plus jeunes et diplômées qui entament une carrière syndicale « par le haut », l’autre par des militants plus âgés issus des classes populaires qui accèdent à l’espace des permanents « par le bas » de l’organisation, avec une expérience de terrain. Il met en évidence, dans les deux cas, un accès différencié selon le genre.

 


Enfin, le quatrième article démontre une certaine proximité, en Belgique et en France, en matière d’élections sociales et professionnelles, qui déterminent pour partie les droits et moyens institutionnels des syndicats. En effet, les données de deux enquêtes post-électorales réalisées en Belgique en 2014 et en France en 2024 montrent que, si les possibilités de participation des salarié·es sont principalement contraintes par les caractéristiques de leur entreprise, les caractéristiques sociales, voire politiques, des salarié·es ont un rôle structurant en matière de participation effective et de choix de vote.

 

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La Revue de l’IRES, créée en 1989, est une revue pluridisciplinaire publiée par l’Institut de Recherches Économiques et Sociales, IRES. Elle est destinée à nourrir la connaissance dans les domaines intéressant les organisations syndicales : marché du travail et politiques d’emploi, politique économique, revenus et protection sociale, conditions de travail et activité de travail, formes de rémunération et de gestion des salariés, relations professionnelles, mutations du travail.


S’adressant aux chercheurs, praticiens et experts de différentes disciplines (droit, économie, gestion, histoire, sociologie, sciences politiques), La Revue de l’IRES porte une attention particulière aux articles novateurs issus d’enquêtes empiriques ou mobilisant une méthodologie originale, ainsi qu’aux éclairages comparatifs internationaux.

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