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21 / 06 / 2025 | 27 vues
Nora Ansell-Salles / Membre
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Pour assurer l'avenir et garantir l’intégrité de l’Institut Mutualiste Montsouris ... Le ministère de la Santé doit s’engager!

Le 17 juin 2025 , le collectif "l'IMM vivra" a tenu une  conférence de presse organisée à l'Assemblée Nationale par le député Rodrigo Arénas, député LFI 13ième et 14ième arrondissement de Paris.

 

Ont pris successivement la parole : Jean Sylvestre pour le collectif, David Belliard, chef de file des verts de Paris, Yann Brossat, sénateur PCF, Carine Petit, maire du 14ième , Aurélien Saintoul, député LFI Clamart Montrouge, Céline Hervieux, député PS 14ieme nord 6ieme, Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, élu régional LFI et représentant de la CGT à la CNAM, Philippe Laville, LDH Paris et ancien formateur, Rodrigo Arénas, député LFI, et Daniel Gautier, pour le collectif. 

 

Carine Petit et Rodrigo Arénas se sont aussi faits les porte-parole d'élus municipaux qui n'avaient pu venir mais qui sont partie prenante de l'action du comité, les maires de Gentilly, de Bagneux, etc... 

 

Suite aux résultats de l'appel d'offre à repreneurs de l'IMM, le maintien du statut d'Espic, de toutes les activités dans le secteur 1, des emplois, des spécialités, des équipes semble pouvoir être assuré à court terme, l’intégrité de l’IMM restant une préoccupation majeure. Mais les conditions d'un redémarrage efficace et de la pérennité de l'IMM vont exiger un engagement conséquent du ministre de la santé. L’IMM ne pouvant se retrouver dans deux ans dans une situation critique.

 

Le comité travaille à détailler le contenu précis des subventions d'équilibre auxquelles le ministère de la santé doit s'engager. Mais le comité constate aussi qu'il n'y a pas retour à sa demande d'audience, alors que le cabinet du ministre s'était engagé à recevoir le comité avant que le choix de l'ARS ne soit fait. 

Chacun des élus présents a donc décidé de s'adresser personnellement à M. le Ministre pour qu'il reçoive rapidement la délégation. Le comité en informera les 21 000 signataires

 

Pour mémoire, le "collectif l'IMM vivra" rappelle:

 

Alors que le Tribunal va être amené à choisir un repreneur, le collectif IMM vivra demande que l’intégrité et la pérennité de l’IMM soient garanties.

Il n’est pas envisageable que l’IMM soit «uneligne» dans le portefeuille d’un investisseur. Le choix d’un repreneur doit répondre à ces deux exigences et le Ministère doit s’engager ces prochaines années à verser une subvention permettant l’équilibre de l’ESPIC.

 

Les offres montrent deux conception de la santé. Certaines sont construites sur de réels projets de santé d’intérêt collectif, d’autres illustrent une approche financière cherchant à faire un investissement dont les moteurs de rentabilité ne sont pas énoncés.

 

Notre vigilance se porte donc sur l’intégrité et la pérennité, et nous attendons un réel projet médical de secteur 1 crédible sur la durée avec tous les services, tous les personnels et respectant la culture de l’IMM de prise en charge des patients. Un projet qui conserve le patient au centre de l’activité. Il n’est pas du ressort du Collectif de choisir parmi les offres, nous serons attentifs aux avis du CSE et de la CME.

 

Le Ministère a une lourde responsabilité, étant par son défaut à l’origine de la situation présente, et provoquant par sa politique la crise de l’ensemble du système hospitalier.

 

Il doit aujourd’hui prendre ses responsabilités et s’engager à accompagner l’IMM dans ses besoins

 

Le Collectif IMM vivra souhaite que les engagements des repreneurs et du Ministère ne soient pas de circonstance. Il demande de pouvoir s’assurer dans l’avenir que le repreneur et le Ministère assurent la pérennité de l’IMM et respectent l’intégrité de celui-ci.

 

Comment un hôpital reconnu pour la grande qualité de ses soins, ses pratiques de pointe dans plusieurs domaines et plaçant au centre les patients peut se retrouver aujourd’hui à ne pas connaitre son avenir ?

 

  • - A sa création l’IMM a anticipé le besoin d’une infrastructure adaptée à la médecine actuelle. Ceci avant que les pouvoirs publics en prennent conscience et aident la rénovation des hôpitaux. Aussi la charge de l’emprunt immobilier a dégradé la situation financière
  • - Après la crise du Covid les consommables ont fortement augmenté. La charge est d’autant plus notable pour un hôpital avec une forte activité chirurgicale.
  • - Le Ségur de la santé a, enfin, réévalué les rémunérations des soignants. Cependant cette décision ne fut que partiellement compensée par une réévaluation des tarifs.
  • Il y a trois ans, loin de la compréhension des pratiques des équipes le Ministère a cherché à forcer un rapprochement avec l’hôpital Saint Joseph dans une «stratégie» de créer un grand ensemble.
  • Alafindel’andernier,l’ARSdécidel’arrêtdelasubventionparticipantàl’équilibre qui jusque-là permettrait à l’IMM de passer les échéances. Les mutuelles MGEN et MATMUT poursuivent leur logique assurantielle et n’assument pas leur responsabilité.
  • Début février l’IMM est mis en redressement judiciaire
  • Le16 mai les offres ont été déposées.

 

Des mois d’incertitude donc pour les équipes et pour les patients.

 

La situation actuelle résulte de raisons propres à l’IMM et d’autres illustrant les effets d’une politique de santé.

 

l’Institut a malheureusement cumulé depuis de nombreuses années une dette structurelle liée notamment à ses engagements fonciers et à l'évolution de son activité (beaucoup plus d'ambulatoire, moins d'hospitalisations traditionnelles du fait notamment des tensions sur les effectifs infirmiers, le tout ayant un impact négatif sur le niveau de ses recettes) et, d'autre part, à un mode de financement qui ne permet plus de couvrir les effets combinés de l'inflation et des revalorisations salariales décidées principalement par l'État (Ségur, revalorisations successives de différentes catégories de personnels).

 

L'IMM prend en charge l'ensemble des pathologies complexes à dominante chirurgicale et interventionnelle (cardio-vasculaire, orthopédie, chirurgie des cancers dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire avec l'Institut Curie).

 

Ces dernières années les charges de consommables, importantes puisque l’activité chirurgicale de l’IMM est significative, ont fortement augmenté. De plus la T2A pénalise les avancées dans la chirurgie ambulatoire et le suivi des Affections Longue Durée - l’IMM a des services renommés et importants en cancérologie et en cardiologie. De plus, la qualité des soins et la tension sur les hôpitaux ont induit une augmentation de l’activité. Cette augmentation est sanctionnée par la politique de péréquation volume-prix entraînant automatiquement une baisse des tarifs lorsque l’activité augmente.

 

Les patients et habitants ont rapidement pris conscience de la situation.

 

Le lancement dès janvier de la pétition « Maintien de l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM) avec tous ses services en secteur 1 » a aujourd’hui recueilli plus de 13 000 signatures en ligne, aux portes de l’IMM et dans les arrondissements et communes avoisinantes.

 

Le 19 mars deux cents personnes se sont réunies à la Mairie du XIVe arrondissement pour organiser leur soutien à l’IMM.

 

Le 25 mars une délégation du Collectif a été reçu par le Ministre de la Santé qui a proposé de se revoir les offres connues.

 

Le 29 avril la réunion avec la direction de l’IMM, les représentants du personnel, et le président de la CME a confirmé notre convergence de vue pour la sauvegarde de l’IMM dans son intégrité.

 

A ce stade du choix du repreneur, le collectif demande à être de nouveau reçu par le Ministre.

 

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