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Orange SA : croissance financière, inquiétudes salariales!
Les résultats financiers d’Orange SA pour le 1er semestre 2024 sont positifs, avec une augmentation du chiffre d’affaires de 1,5 % par rapport à l’année dernière, atteignant 19,8 Mds€. Cette croissance est principalement due à la hausse des services de détail, des ventes d’équipements et des autres revenus, compensant la baisse des services aux opérateurs. La croissance en Afrique et au Moyen-Orient ainsi que la reprise en France ont également contribué à ces résultats.
L’EBITDAaL a augmenté de 2,5 % par rapport au S1-2023, atteignant 5,5 Mds€. Cette augmentation est principalement due à la croissance en Afrique et au Moyen-Orient, en France et en Europe, malgré la baisse d’Orange Business. Pour la France, l’EBITDAaL a augmenté de 0,3 % par rapport à l’année dernière.
Les eCapex ont progressé de 2,6 % par rapport au S1-2023, atteignant 2,9 Mds€. Cette hausse est principalement due aux investissements en Afrique et au Moyen-Orient pour soutenir la croissance, ainsi qu’en Europe. Cependant, les eCapex d’Orange Business ont diminué.
Le cash-flow organique a fortement progressé (+17,4 %) par rapport au S1-2023, atteignant 1,55 Mds€, grâce à une baisse des besoins en fonds de roulement, des intérêts décaissés nets et des décaissements d’impôts.
Le free cash-flow « all-in » a également augmenté de 21,1 % par rapport à l’année précédente, atteignant 1,3 Md€, grâce à la baisse des licences télécom payées, des comptes-titres subordonnés et des principaux litiges payés.
Le ratio dette nette / EBITDAaL est passé de 2,05x à 1,90x, principalement en raison de la création de la joint-venture MasOrange en Espagne, qui a libéré 4,3 Mds€ de dettes des comptes d’Orange. En dehors du périmètre consolidé d’Orange SA, cette joint-venture a enregistré une légère augmentation du chiffre d’affaires et de l’EBITDA ajusté par rapport à l’an passé.
Orange SA confirme tous ses objectifs annuels pour 2024, y compris une hausse du dividende payable en 2025 (0,75 € par action versus 0,72 € en 2024).
Cependant, et comme les années précédentes, notre organisation syndicale a de fortes inquiétudes quant à la répartition de la valeur créée entre les actionnaires et les salariés, sans lesquels pourtant, aucune valeur n’est créée ! Pour nous , les revendications salariales, la défense du pouvoir d’achat, sont des thèmes primordiaux qui ne pourront pas être éludés !