Organisations
Nouvelle organisation de travail au courrier : l’individuel contre le collectif
Le 11 mai, la Poste a instauré une nouvelle organisation de travail mais qu’en est-il exactement ?
Une séduction trompeuse
Sous couvert de crise sanitaire, la Poste a unilatéralement décidé de réduire le nombre d’agents présents le samedi à la distribution. La proposition de trois samedis de repos pour un samedi travaillé est bien attrayante. Individuellement, bénéficier de vrais week-ends est une vieille revendication ! La Poste serait elle atteinte d’un accès de bienveillance soudaine ?
Subtilité ou machiavélisme ?
Sans doute un peu des deux puisque, en guise de cadeau, celui qui donne n’est pas celui que l'on croit. Quel est donc le prix à payer (parce qu’il y en a un) ?
- Trois mille tournées en moins sur l’ensemble du territoire.
- Suppression de milliers de CDD et de contrats d’intérim.
- Fin des positions de travail pour les facteurs de cycle.
- Fin du titulaire de quartier le samedi.
- Vente de quartier à la trappe.
- Sécabilité tous les jours.
- Des conditions de travail dégradées.
- Remise en cause du temps partiel.
- Fin des accords protecteurs aux niveaux national et local.
Une vieille recette consiste à opposer l’individuel au collectif. Dans son laboratoire, véritable « cogitarium », axé sur la rentabilité et la productivité, elle sait que ça peut marcher. Tout cela a valeur de test pour les organisations futures. Attention aux lendemains qui déchantent...