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07 / 09 / 2021 | 48 vues
Clément Poullet / Abonné
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À Marseille, expérimenter la casse de l’école publique et la destruction des statuts

Présentant son plan pour le « grand Marseille » le 2 septembre, le Président de la République a annoncé un statut dérogatoire spécial pour 50 écoles marseillaises dès la rentrée 2022. Dans ces écoles, les directeurs choisiront les enseignants et disposeront d’une large autonomie pour adapter les horaires, les rythmes scolaires avec la participation « d’acteurs extrascolaires ».

 

En annonçant la création d’une société ad hoc, présidée par le maire et pilotée par l’État, il prend le prétexte de la rénovation des écoles pour les placer sous la coupe des collectivités locales.

 

Dans le second degré, il instaure des micro-collèges et des micro-lycées. Dans la continuité de la réforme Vallaud-Belkacem, il souhaite renforcer la liaison école-collège, avec des enseignants référents, qui accompagneront les élèves et penser cette période qui va du CM1 à la 5e, remettant leurs statuts particuliers en cause.

 

Il n’hésite pas à s’en prendre au personnel des écoles publiques, absentéiste et qui fait trop la grève : une véritable déclaration de guerre. Mais qui supprime des postes depuis des années ? Qui n’a pas donné les moyens aux écoles et dans le second degré, si ce n’est le gouvernement ? Le chef de l’État veut ouvrir une brèche supplémentaire contre le statut du personnel et le cadre national de l’école publique.

 

Les annonces de Président de la République sont totalement cohérentes avec les douze engagements du « Grenelle » de Jean-Michel Blanquer, qui prévoient la déréglementation à tous les étages de l’école, l’éclatement des règles, des statuts, des droits et du fonctionnement de l’école. Pour totalement jouer son rôle d’instruction de tous les élèves, l'école publique ne peut se concevoir qu’en préservant les statuts, en créant des postes et en arrêtant de la soumettre à toutes les pressions extérieures.

 

Notre fédération entend bien s’opposer à cette expérimentation. Elle sera aux côtés de tous le personnel dans le refus de lui faire porter la responsabilité des dysfonctionnements, contre la mise à sac de l’école de la République.

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