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Les SCOP partagent leur vision singulière du « monde d’après »...
Alors que le « monde d’après » est sur toutes les lèvres, pour évoquer la période qui fait suite au confinement, et plus généralement à la crise sanitaire, les SCOP ont décidé de livrer leur propre vision, à contre-pied du monde de demain, sous la forme d’un manifeste.
La crise sanitaire et économique actuelle impose de repenser les comportements, les actes et les modes de pensée. Partout en France et dans tous les secteurs d’activité, des initiatives inspirantes et des actions solidaires ont germé depuis le début de l'épidémie. Cette situation inédite peut donc finalement constituer un nouveau départ, le début d’une orientation vers un monde différent : plus humain, plus citoyen et plus écologique.
C’est pourquoi, à travers huit projections représentant la raison d'être du mouvement, les sociétés coopératives (SCOP et SCIC) ont dessiné les contours de ce monde d’après. Les maîtres-mots en sont la pérennisation des emplois, le partage équitable avec les salariés et la participation de chacun dans tous les processus décisionnels et stratégiques d’une entreprise. Alors que les questions concernant les nouvelles utopies sont souvent évoquées dans le débat public, certaines relèvent déjà d’un principe de réalité pour les SCOP et les SCIC.
- Dans le monde d’après, les performances d’une entreprise ne seront pas de maximiser une valeur boursière mais de pérenniser des emplois.
- Dans le monde d’après, une entreprise n’appartiendra plus à quelques actionnaires mais majoritairement à ses salariés.
- Dans le monde d’après, les salariés ne seront pas seulement informés mais participeront à la stratégie de l’entreprise.
- Dans le monde d’après, la réussite ne sera pas individuelle mais elle sera collective.
- Dans le monde d’après, les bénéfices ne seront pas au profit d’une minorité mais partagés équitablement avec tous les salariés.
- Dans le monde d’après, l’innovation ne sera pas pensée au détriment des emplois mais comme réponse aux défis sociétaux et environnementaux.
- Dans le monde d’après, les entrepreneurs individuels ne seront pas seuls mais seront protégés et intégrés au sein d’un collectif.
- Dans le monde d’après, l’argent ne sera pas une finalité en soi mais un moyen au service de l’humain.
Laurence Ruffin (PDG de la SCOP Alma) illustre parfaitement cette nouvelle dynamique qui doit être insufflée pour les prochains mois et les prochaines années : « Mettons les salariés au cœur de l’entreprise, développons des entreprises d’intérêt général qui associent les salariés, les usagers et les forces vives d’un territoire. De nombreux citoyens rêvent d’un autre monde. Nous avons une occasion unique de faire un virage vers une économie humaniste, écologique et démocratique, saisissons-là ».
L’intégralité du témoignage de Laurence Ruffin est à retrouver ici.