Parallèle entre le « Women’s Forum » de Deauville et l'égalité hommes-femmes à Canal+
C'est au cours de ce forum qu'a été présenté le résultat d'une enquête mondiale réalisée par le célèbre institut en conseil stratégique Mc Kinsey, dont certains de nos dirigeants sont issus... Étude : « Women Matter 2010 de Mc Kinsey ».
L'enquête démontrerait que plus les femmes sont présentes dans les CODIR, COMEX et autres COMAN, plus les entreprises seraient rentables, contrairement à celles dont ces instances dirigeantes seraient plus masculinisées...
Les résultats financiers de plusieurs centaines d'entreprises auraient ainsi été analysés, mettant en évidence qu'une plus grande diversité améliorerait leurs performances financières, avec une rentabilité opérationnelle de 56 % supérieure.
- Oui, mais cette analyse serait valable pour tous les secteurs d'activités à l'exception de... l'informatique, des télécommunications et des... médias.
- Dans ces secteurs, la forte présence de femmes au comité de direction n'apporterait pas de résultats comparables aux autres secteurs. Pire, ces résultats seraient même plus dégradés dans la majorité des cas. Ces conclusions seraient corroborées par une autre analyse d'un institut américain « Catalyst ».
Pourtant, croyez-nous, les enquêteurs de Mc Kinsey ne sont pas nommés par un quelconque syndicat, fût-il de l'encadrement, leur enquête est évidemment irréfutable...
À Canal+, une seule femme est présente au CODIR de Bertrand Meheut. Il est vrai qu'elle compte pour 3. Mais dans ces conditions, avant de pousser la féminisation du CODIR de Canal+, la prudence s'impose. Nul besoin, Bertrand, de se précipiter, car la déception pourrait être au bout du chemin.
Un accord égalité hommes-femmes
Pendant ce temps, les syndicats de Canal+ négocient actuellement un accord sur l'égalité hommes-femmes. Cette négociation, imposée par le législateur, a débuté il y a quelques semaines et se poursuit, cahin-caha, sur la base d'un texte d’une grande pauvreté, proposé par notre direction et que nous voulons corriger et améliorer.
Par exemple, nous souhaitons inclure dans ce texte quelques uns des éléments qui suivent, pour que s'améliore une situation toujours déséquilibrée.
Sur le recrutement, la mobilité, la gestion de carrière :
- veiller à garantir la mixité, l’égalité professionnelle et l’absence de toute discrimination relative fondée sur le sexe, quel que soit le contrat de travail (CDI, stage, apprentissage...) ;
- s’assurer que la dimension « égalité professionnelle » est prise en compte dans toutes les réflexions et analyses concernant la stratégie de l’entreprise ;
- proposer des outils et des mesures concrets afin de corriger durablement les écarts de rémunération et de carrière ;
- prendre en considération les nécessités de fonctionnement et d’équilibre économique de l’entreprise en corrélation avec les aspirations communes des femmes et des hommes à un équilibre entre vie professionnelle et familiale.
Sur les rémunérations
- Le collaborateur en congé maternité ou d’adoption doit voir, chaque année, sa rémunération augmentée de la moyenne des augmentations individuelles perçues pendant la durée du congé, avec une garantie de progression salariale à l'issue du congé.
- Pendant le congé de maternité ou d’adoption, la performance est présumée équivalente à ce qu’elle a été pendant le temps de présence de l’année précédant le congé.
De plus, la loi impose aux entreprises de supprimer les écarts salariaux avant le 31 décembre 2010.
- C'est pourquoi nous revendiquons un budget spécifique, consacré aux mesures de résorption des écarts. Ce budget pourra être négocié chaque année, jusqu'à réduction totale de ces inégalités.
Maintien de la mutuelle
- Dans le cadre d’une suspension du contrat de travail liée à un congé parental, les salariés bénéficieront du maintien d’une adhésion aux régimes frais de santé et prévoyance, dans les mêmes conditions que lorsqu’ils sont en activité.
Adaptation des conditions de travail des femmes enceintes
- L’adaptation du poste de travail pourra prendre la forme d’un allègement de la charge de travail et de recours au télétravail.
Autorisations d’absences liées à la grossesse
Les collaboratrices au forfait horaire et en forfait jours pourront bénéficier des aménagements horaires suivants :
À partir du 4ème mois de grossesse : réduction quotidienne du temps de travail d’une heure ou cumul sur une demie journée.
À partir du 5ème mois de grossesse : réduction quotidienne du temps de travail de 2 heures ou cumul sur une journée.
À partir du 7ème mois de grossesse : mi-temps avec maintien de la rémunération.
N'oublions pas que l'égalité, c'est une double réalité...
- Deux secteurs sont particulièrement concernés par cette inégalité de représentation à Canal+, la DTSI, où les hommes sont sur-représentés, et la DRH féminisée à 90%...