Le 31 mars, Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC Unsa d’Orange a présenté un rapport de 200 pages sur la stratégie de développement à l'international du groupe. Une mission de trois mois conduite parallèlement à son activité syndicale, exercée à temps plein, qui lui a manifestement redonné l’envie de reprendre un poste opérationnel autour du développement à l’international. « Je tiens à contribuer à la création de valeur de l’entreprise », explique celui qui a occupé à temps plein le poste de directeur de la stratégie et de l’innovation de la branche business services, entre 2005 et 2006, avant de prendre la présidence de la CFE-CGC Unsa.

Oui pour reprendre un poste opérationnel donc mais à la condition de garder celui de président du syndicat. La direction ne voyait pas les choses de cette façon en lui proposant la mission puis l’ouverture de poste. L’intéressé assure que son statut de cadre exécutif autonome lui permettrait de conjuguer les deux casquettes. D’autant qu’une activité opérationnelle à l’international ne viendrait pas trop interférer avec une activité syndicale, encore très axée sur les problématiques françaises.

• Le syndicat décidera lors de son assemblée générale de juillet prochain de reconduire ou non son président en fonction de cette nouvelle donne. Certainement avec des mandats allégés en cas de reconduction.

Sébastien Crozier assure refuser le triplement de son salaire, gracieusement proposé par la direction. Accepter cette culbute, c’était abandonner son action entamée en mars 2010 aux Prud’hommes de Nanterre pour discrimination syndicale. Le salaire du président de la CFE-CGC Unsa n’a en effet pas augmenté de 6 % par an, comme c’est la moyenne des cadres de sa classification (G) qui touchent en moyenne 12 974 euros par mois, selon le bilan social 2011. Et l’actuel président qui émarge à 7 000 euros mensuels d’affirmer n’avoir touché aucune prime pour avoir réalisé sa mission de trois mois.