Mutuelles : un modèle social qui ne coûte pas si cher
Au fil des années, les mutuelles ont dû apprendre à prononcer des mots totalement tabous par le passé : rentabilité, productivité… et même client. Vite intégrée par les dirigeants des mutuelles, cette nouvelle donne a été plus difficile à digérer pour les salariés et, plus encore, les organisations syndicales, qui n’ont jamais hésité à brandir les valeurs mutualistes pour défendre leurs acquis sociaux (sécurité de l’emploi, rémunération à l’ancienneté, temps de travail réduit )…
Cette vertu sociale a naturellement un coût économique que les dirigeants des mutuelles commencent à trouver lourd à porter. Pour rester dans la course, les mutuelles doivent apprendre à maîtriser leurs frais de gestion.
- Retrouvez les témoignages de Jean-Pierre Dubessay (GMF), Jean Azéma (Groupama SA), Didier Désert (E&Y) ou encore Norbert Girard (Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance) dans le décryptage titré « Le modèle mutualiste tient-il toujours la route ? » (Sur abonnement ou achat à l'unité).
Reste que le modèle social, qui fait partie intégrante de la culture des mutuelles, est perçu positivement par les sociétaires. Un gage de fidélisation. Le coût économique du modèle social des mutuelles mérite donc d’être relativisé.