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09 / 09 / 2013 | 10 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Les laboratoires pharmaceutiques soignent leurs préretraites pour mieux négocier le prix des médicaments avec l’État

C’est du côté des laboratoires pharmaceutiques que l’on trouve les dispositifs de préretraites les plus intéressants. En 2008, chez Sanofi, il fallait avoir 55 ans et être, au maximum, à 8 ans d'une retraite à taux plein pour partir en préretraite. Pendant les 7 premières années de « portage », Sanofi versait 70 % du salaire. Mais c’est certainement Roche qui propose la préretraite la plus intéressante. Départ à 55 ans, quel que soit le nombre de trimestres validés, avec 100 % du salaire pour les visiteurs médicaux.

De quoi se poser la question du retour sur investissement du dispositif > La préretraite en or de Roche (Décryptage sur abonnement)

À croire que « ces restructurations douces » offrent de réelles marges de manœuvre aux négociateurs des laboratoires face à l’État pour fixer le prix des médicaments remboursables. C’est en effet avec le Comité économique des produits de santé (CEPS) que les prix de ces médicaments sont fixés par convention. Les médicaments remboursables en ville représentaient 71 % du chiffre d’affaires France de l’industrie du médicament en 2012, souligne la fédération des entreprises du médicament. C’est donc en définitive sur des bénéfices générés sur les médicaments remboursés par la Sécurité sociale que se financent en partie ces préretraites dorées. De là à dire que l’impôt y contribue, il y a un raccourci que les syndicats des laboratoires ne tiennent pas à emprunter.

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