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22 / 01 / 2009 | 13 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Les collectifs de journalistes élargissent le dialogue social

Les collectifs rassemblés autour du RAJ (Rassemblement des associations de journalistes) réagissent sur le Livre vert produit par les Etats généraux de la presse écrite. Des réactions qui concernent principalement le groupe de travail n°1 consacré aux métiers du journalisme. Des collectifs comme « Ca Presse », « Les incorrigibles , « FreeLence », « Journalisme.com », « Femmes journalistes », « Profession : pigiste » qui revendiquent principalement une indépendance éditoriale par rapport aux pressions marketing et la garantie du droit d'auteur.

Le 23 janvier, Nicolas Sarkozy livrera ses arbitrage sur les recommandations inscrites dans le « Livre vert » sur les Etats généraux de la presse rendu public le 8 janvier.

 

 « Parmi les 148 professionnels de la presse écrite ayant participé à ces Etats généraux, 49 sont officiellement présentés comme journalistes. Mais la plupart occupent des postes de rédacteur en chef ou de directeur de la rédaction. Nous n’avons recensé qu’une poignée de journalistes de base, tous invités en raison de leur mandat syndical. La plupart d’entre eux ont d’ailleurs quitté les Etats Généraux avant leur terme, considérant que leur parole n’était pas audible », peut-on lire sur le site du RAJ.

  • Des collectifs non étiquetés syndicalement, fixés sur les métiers, qui traduisent une approche différente du dialogue social. Cela peut faire grincer des dents du côté des syndicats de salariés, il y a des déçus de l'action syndicale du côté des collectifs mais globalement la complémentarité est plutôt de mise. Retrouvez le décryptage d'Eric Delon sur ce sujet.

 

  • Un RAJ qui juge « bien vu », la recommandation du groupe de travail visant à proposer une formation continue à tous les journalistes, pigistes inclus, qui n'auraient «  pas bénéficié d’une formation initiale reconnue. »
  • Au sujet des clauses de cession (lire le décryptage sur cette pratique atypique: Appel d'air des volontaires au départ dans la presse, merci les clauses de cession), le RAJ admet les « effets d'aubaine » et la possibilité de plafonner les indemnités de départ à trente ans d'ancienneté pour les journalistes de plus de 60 ans. Le tout avec des clauses ouvertes au maximum un an.

 

Rendez-vous manqué

« Les représentants de l'équipe rédactionnelle doivent bénéficier d’un statut leur assurant une protection équivalente aux représentants du personnel » Le RAJ parle en revanche de « rendez-vous manqués » à propos de sa proposition d'une reconnaissance juridique des équipes rédactionnelles. Une proposition, soutenue par certains syndicats, non retenue par les groupes de travail. Une reconnaissance juridique qui permettrait « l'accès de droit d'un représentant, élu par ses pairs, à l'instance de décision de l'entreprise avec voix délibératives » et « un droit de révocation du directeur de la rédaction en cas de rupture grave de confiance. »

La piste d'un statut juridique propre à une rédaction est aussi reprise dans les 14 propositions des Assises du Journalisme (20 janvier à Paris) initiée par l'association Journalisme et Citoyenneté (Journalisme.com). « Les représentants de l'équipe rédactionnelle doivent bénéficier d’un statut leur assurant une protection équivalente aux représentants du personnel » indique la proposition.

  • Voilà qui pourrait inspirer ailleurs que dans les entreprises de presse. Dans les associations ou les mutuelles par exemple car l'enjeu est de garantir que la finalité « dépasse le seul souci de rentabilité » en se focalisant sur le coeur du métier...Oui mais lequel ?


A noter que le 7 novembre 2008, la CFDT, la CFTC ont signé un accord pigistes. Le SNJ, le SNJ CGT et FO ont avancé leur droit d'opposition à cet accord qui introduit « des conditions quasiment impossibles à remplir pour que les pigistes puissent être électeurs et éligibles lors des élections de délégués du personnel (DP), au comité d’entreprise (CE) et comité hygiène sécurité et condition de travail (CHSCT) des entreprises de presse pour lesquelles ils travaillent » et qui ne tient pas à inscrire les journalistes pigistes sur le registre unique du personnel.

  • « Une façon de remettre en cause leur statut de salarié », souligne le site de la pétition - « pas de recul sur nos droits » -  lancé par « des collectifs et associations de journalistes. »

 

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