Qui a dit que l'intranet était devenu un désert numérique ? Petit florilège de réactions relevées sur l'intranet de GFI, suite à un voyage au Sri Lanka effectué début février par dix-sept commerciaux du groupe informatique. Ceux-ci ont été récompensés pour leurs performances exceptionnelles en 2013, explique un communiqué. Pour SUD, un sommet d'indécence cynique a été atteint.

 

NAO ou voyage ?

À l'évidence, les grincheux se bousculent. Mauricio écrit que chez Mc Do, « le meilleur employé a droit à une place de parking devant la porte, c'est moins classe mais c'est ouvert à tous les salariés ». Christophe n'est pas content qu’on lui explique qu'il est très mal vu de faire du « saupoudrage » au moment des négociations annuelles sur les salaires et il comprend pourquoi.

 

« Il faut garder des bons gros morceaux pour les commerciaux et les managers, sans quoi ils ne pourraient pas entretenir leur voiture de luxe ou partir aux quatre coins de la planète aux frais de la princesse ».

Son verdict : « voilà donc un bel exemple de communication ratée ».

 

Guillaume se demande comment l'entreprise peut parler d’économie et de rigueur ? « Faut croire que cela ne s’applique qu'à 9 983 salariés. Ces 17, ils ne sont pas objectivés en fonction de leurs performances ? »

Alexis s'aventure sur un domaine plus casse-cou, quand la discussion se fixe sur la présence des conjoints aux cotés des lauréats :

 

« Cela évite de favoriser le tourisme sexuel, ce qu’ont fait beaucoup de très grosses entreprises industrielles pendant des années, mais il semble que ça se calme, heureusement. Donc ce n’est pas l’invitation des conjoints qui pose problème en soi », avance-t-il.

 

Du vrai débat interne, quoi. La preuve ? « Merci à GFI d'accepter de jouer le jeu des commentaires », dit Sébastien. Et débat qui soude, en plus : « cet article nous a permis une bonne discussion outrée dans le bureau. Grâce à vous, nous voilà tous solidaires », conclut Clothilde. Les commerciaux ont même eu droit à un article sur un site local du Daily Mirror.

Reste une question, soulevée par François et qui fera sans doute du chemin :

 

« Il s’avère que beaucoup des récompensés sont de St-Ouen, là où les contrats les plus gros sont signés bien évidemment, puisqu’il y a tous les contrats nationaux (souvent apportés par les régions). Je suppose que les récompenses ont été attribuées au volume financier des signatures, non proratisé à l’effectif de la région ou à sa taille, sans quoi la donne ne serait sûrement pas la même. »

 

À suivre sur l'intranet ?