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Le très médiatique « accord historique » de Renault
Ce n’est pas tous les jours que le PDG en personne signe, face aux médias, un accord avec la CFE-CGC, CFDT et FO. La mise en scène s’imposait hier chez Renault pour un accord « historique » qualifié par le PDG, Carlos Ghosn, de « juste pour les salariés, et garant de la croissance durable de l’entreprise ». Et ce dernier d’y voir « une excellente nouvelle pour Renault et pour toute la filière automobile en France, car c’est la preuve qu’une démarche conduite dans un esprit d’innovation sociale et de responsabilité peut ouvrir de nouveaux horizons prometteurs ».
- Baptisé « contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France », l’accord prévoit une augmentation de la durée du travail, un gel des salaires en 2013, plus de mobilité géographique et table enfin sur des départs naturels à la retraite en contrepartie d’un engagement à augmenter la production.
« En 2016, nous devrions donc fabriquer 710 000 véhicules, soit ce que nous avons produit en 2008, mais avec près de 10 000 salariés en moins liés aux activités de production, auxquelles il faudrait ajouter 2 000 suppressions d’emplois dans l’ingénierie », estime la CGT, non signataire.
L’accord du 13 mars prévoit en effet un élargissement de la préretraite à tous les salariés. Le dispositif prévoit un départ à 3 ans d’une retraite à taux plein sur la base d’une dispense d’activité rémunérée à 75 %. Une augmentation de la productivité qui justifie une intégration de la qualité de vie au travail « dans les termes de l'accord ».