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09 / 04 / 2013 | 234 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Le DRH de l’ONF fait les frais de la série de suicides

Pascal Viné, le directeur général de l'ONF, a annoncé lundi 8 avril que le DRH ne pouvait plus poursuivre sa mission face à « la situation sociale de l'établissement associée à des menaces personnelles ».

Deux nouveaux suicides en l’espace de 15 jours ont scellé le sort du DRH.

Le 12 février, sur l'île de la Réunion, un salarié se suicidait après avoir assassiné un directeur régional en pleine réunion de travail. « Aux questions qui m’étaient posées par les médias régionaux, j’ai répondu que ce geste qui dépasse l’entendement ne pouvait aucunement être associé au malaise social vécu par l’ONF depuis plusieurs années », soulignait alors Pascal Viné, dans un courrier adressé le 15 février aux 9 000 salariés.

En attendant le remplacement du DRH, c’est Pascal Viné qui assurera l’intérim pour achever l’élaboration du plan d'action résultant de l'audit socio-organisationnel conduit en 2012 par Capital Santé qui avait révélé que 8,4 % des 4 900 répondants au questionnaire présentaient des symptômes d’état dépressif installé tandis que 59 % considèraient vivre un conflit de valeurs au point de « devoir protéger la forêt contre l’ONF ».

L'établissement couperait non seulement trop d’arbres, mais aussi trop dans ses effectifs. La suppression de 700 postes est en effet prévue d’ici 2016 tandis qu’en dix ans, les effectifs ont déjà fondu de 20 %.

« Nous considérons que votre refus de vous engager fermement sur les questions d’emplois face aux tutelles est lourd de conséquence. Votre obstination à ne pas remettre en cause l’organisation du travail et le management par objectifs, en dépit des suicides qui frappent l’ONF et des conclusions de l’audit socio organisationnel, relève de la mise en danger de la vie d’autrui », avertit le Snupfen Solidaires, dans un message adressé à la direction générale, le 4 avril, après le dernier suicide.

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