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31 / 12 / 2009 | 9 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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La norme québécoise « Entreprise en santé » conjugue santé publique et gains de productivité

En février 2008, le BNQ (Bureau de normalisation du Québec) a été le premier organisme de certification à proposer une norme sur la santé au travail. Une approche québécoise à l'anglo-saxonne qui ne pourrait pas, encore, se décliner en France par l'Afnor.

Officiellement intitulée Préventions, promotion et pratique organisationnelles favorables à la santé en milieu de travail [BNQ 9700-800], cette norme transpire le sociétal en partant du principe que l'entreprise a un rôle à jouer en matière de santé publique.

Dans cette norme, la prévention du stress est placée au même niveau que la lutte contre l'obésité, le tabagisme et autres addictions. Le tout se trouve dans le volet « habitudes de vie des personnes » du « cahier des charges » de la norme. Il y est question de former l'ensemble des salariés à la gestion du stress négatif, ce qui revient implicitement à dire qu'il y a une dose de bon stress.

Décryptage > Certification : « La gestion du stress négatif pour tous » au programme de la norme québécoise « Entreprise en santé »  > présentation détaillée du cahier des charges de cette norme - Sur abonnement ou achat à l'unité. 

Alors qu'il est prouvé que le stress était une cause directe d'infarctus, le principe de la formation des salariés à des techniques de régulation du stress hérisse en France au plus haut point l'ensemble des organisations syndicales et de nombreux experts de la prévention. Former à la gestion du stress, c'est admettre qu'il faut faire avec et ça, les syndicats ne l'acceptent pas.

Voilà une norme qui invite également les salariés à évaluer les cadres sur le registre de la prévention. Une façon pour les directions de « diluer » les responsabilités sur l'encadrement.

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