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15 / 05 / 2014 | 18 vues
Sylvie Journaux / Membre
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Inscrit(e) le 14 / 05 / 2014

La communication interne dans tous ses états

L’organisation du travail est et sera de plus en plus éparpillée, dispersée et mobile, même si elle exige et exigera simultanément des individus qu’ils œuvrent toujours plus en synergie. L’idée selon laquelle la coopération est plus efficace lorsque tout le monde se trouve sur un même lieu est encore largement répandue. Pourtant, demain, cela ne pourra plus se faire autant que nous le souhaiterons. Face à cet état de fait, la communication, au cœur du défi auquel les entreprises sont confrontées, devra encore plus jouer son rôle fédérateur d’accompagnateur de ce changement. Mais la communication traîne un boulet, son double sulfureux et délétère : « la com », manipulatrice de la pensée, cosmétique du vide, parfois surnommée la danseuse !

Afin de contrer cette image destructrice d’une communication pourtant essentielle pour rythmer, construire, accompagner et développer l’entreprise, il est fondamental de s’arrêter un instant pour se poser les bonnes questions car « les hommes s’enfournent dans les rapides mais ils ne savent pas ce qu’ils cherchent. Alors ils s’agitent et tournent en rond », dit le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry.

Les fondamentaux de la communication ou les vérités oubliées…

Tout est communication. On ne peut pas ne pas communiquer car ne pas le faire c’est déjà une manière de communiquer et si vous ne dites pas ce qu’est votre entreprise, d’autres se chargeront de dire ce qu’elle n’est pas.

Informer ou communiquer ?

L’information donne à connaître du factuel, elle met les individus en relation avec des faits tandis que la communication met les gens en relation entre eux.

Mais communiquer n’est pas une fin en soi. On n’agit pas pour le plaisir de faire parler de soi, mais en fonction d’objectifs à atteindre comme faire connaître l’entreprise, son projet, son organisation, ses services dans le but de développer sa notoriété par exemple ou encore renforcer son image, son action afin de la valoriser ou bien dévoiler ses missions, contribuer au débat, s’imposer comme référent… In fine, cela fait apparaître les 4 temps forts d’une communication telle qu’elle doit se concevoir :

- informer pour faire connaitre : avant de construire un message, recenser les éléments factuels utiles pour en saisir la réalité ;

- faire connaître pour faire comprendre : énumérer les éléments qui permettent à la cible de saisir la cohérence, la logique du projet, de la positionner dans la stratégie globale et de comprendre sa propre position dans le projet. Bref, donner du sens ;

- faire comprendre pour faire adhérer : identifier les facteurs favorisant l’adhésion et les freins. Un projet perçu comme étant en contradiction avec les valeurs de l’individu freinera son adhésion. Ici, il s’agit de faire partager la vision, associer ;

- faire adhérer pour faire agir : une communication bien conduite entraîne l’action à plusieurs niveaux : le récepteur devient lui-même porteur du message, il le relaie et fait remonter les réactions des gens qui constituent son environnement. Le destinataire du message, lui, s’engage davantage dans la mission ou le projet, il devient acteur. À ce stade, il s’agit de motiver, de mettre en mouvement.

Construire une stratégie de communication interne


Une vision à long terme...

Stratégique, la communication prépare l’avenir. Elle ne vise pas seulement des buts immédiats. Il faut donc se fixer des objectifs clairs associés aux cibles et cela avant de penser aux outils.

Cohérente, la communication doit toujours se situer dans le projet global de l’entreprise, quel que soit le sujet abordé au niveau national, régional ou de proximité.

Efficace, son déploiement doit être planifié. Il faut également se donner les moyens d’être perçu puis évaluer. Le résultat de la communication n’est pas le support mais ce que le destinataire aura compris. Enfin, la communication doit être utile, pratique, cohérente et professionnelle.

Et des objectifs clairement définis

Mieux faire connaître l’entreprise, son projet, son organisation, ses services, développer le sentiment d’appartenance et une culture commune vont ensuite permettre de développer, renforcer les synergies, optimiser le fonctionnement et ainsi améliorer la qualité du service fourni ou du produit proposé. Car, soyons honnêtes, la communication n‘a pas pour objet d’être philanthrope. Ne perdons jamais de vue sa finalité dont elle n’a pas à rougir : la satisfaction du client.

Communiquer, c’est construire une relation


Captifs, hétérogènes, plus critiques et plus exigeants, réceptifs aux médias externes et sensibles à la rumeur, les publics internes de l’entreprise sont multi-facettes, rendant le contexte interne complexe. Le risque alors est grand d’aboutir à une distorsion entre l’image interne et l’image externe. D’autant que les publics extérieurs sont nombreux : institutionnels, grand public, prescripteurs, médias, clients… Force alors est d’en faire les partenaires de l’entreprise.

Mais communiquer, c’est accorder du temps, de l’attention sous peine de perdre une grande partie du message entre l’émetteur et sa cible. C’est également faire preuve de bienveillance qui s’accroît avec la proximité… Cela aussi s’entretient. Pourquoi tant de précautions ? Parce que les collaborateurs représentent l’un des vecteurs de l’image de l’entreprise, le public-relais pour l’externe.
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