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L'assistant de Jérôme Kerviel gagne aux Prud'hommes de Nanterre
En arrière-fond de la longue procédure judiciaire a laquelle a été confrontée l'ex-trader de la société générale, en placement sous surveillance électronique (PSE) depuis le 8 septembre, voici celle de Thomas M. L'ancien assistant de Jérôme Kerviel a été licencié en mai 2008 par la Société Générale pour motif disciplinaire. Celui-ci a eu gain de cause devant le conseil de prud'hommes de Nanterre, rapporte la CGT de la banque rouge et noir. Toutefois, il a fallu en passer par le bureau de départage pour aboutir à une condamnation (fortement motivée), de la Société Générale, le 29 août dernier. Cette dernière est ainsi condamnée à lui verser 70 000 euros d'indemnités (il demandait 80 000 euros) pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ainsi qu'au remboursement des indemnités chômage. Thomas M. avait à peine plus de deux ans d'ancienneté mais le juge a fait valoir « un préjudice considérable et durable en début de carrière ».
Pas de faute
La décision, que nous avons consultée, rappelle également qu'aucun salarié du « middle office » [mis à part Thomas M.] n'a été sanctionné et que devait être prises en compte les circonstances exceptionnelles de l'affaire Kerviel. La banque, elle, a toujours soutenu que l'assistant a menti à plusieurs reprises, notamment en niant avoir été à l'origine de la saisie du flux de 1,48 milliard d'euros entre janvier et février 2008. Pour le juge, et eu égard à l'organisation interne, l'ensemble des faits pointés par la « SocGen » n'ont pas de caractère fautif et n'étaient pas de nature à justifier la sanction prononcée.