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Fusion AGIRC-ARRCO : les cadres les moins bien payés seront pénalisés !
La fusion des deux caisses de retraite complémentaire AGIRC (1) et ARRCO (2), décidée par les partenaires sociaux en 2015, prendra effet le 1er janvier 2019.
À quelques mois de cette échéance, Mercer (leader mondial du conseil en ressources humaines, santé et prévoyance, gestion des talents, retraite et investissements) souhaite mettre l’accent sur les conséquences de ce rapprochement.
À compter de cette date, les retraites des salariés et des cadres dépendront en effet d’une seule caisse : l’AGIRC-ARRCO.
Dans un communiqué ces jours-ci, Mercer indique que, contrairement à ce que laisse entendre son appellation, il n’y aura aucune continuité dans la gestion des caisses de retraite.
En effet, cette fusion impliquera un système uniformisé de calcul des droits qui soulève pour Mercer plusieurs questions d'importance.
- Quelles seront les incidences de cette fusion en matière de rémunérations complémentaires ?
- Qui des cadres ou des salariés seront les plus pénalisés ?
- Pourquoi la retraite et la protection sociale des cadres les moins bien rémunérés risquent-elles d’être touchées ?
- Que doivent faire les entreprises pour anticiper ces risques et quelles démarches mettre en place pour répondre à ces changements et rassurer les collaborateurs ?
- Cette fusion sonne-t-elle la fin du saint « statut cadre », tant prisé des Français ?
Pour Christel Bonnet, consultante retraite senior chez Mercer France :
« Cette fusion donne un premier aperçu de ce que pourrait impliquer la réforme des retraites impulsée par le Président de la République, qui souhaite notamment mettre en place un régime unique, impliquant donc la disparition des 37 régimes actuels et de leurs avantages respectifs. Dans le cas présent, la convention collective nationale AGIRC de retraite et de prévoyance des cadres du 14 mars 1947 disparaîtra dans le cadre de la fusion « AGIRC-ARRCO », ce qui pénalisera en particulier les cadres rémunérés en dessous de certains seuils. Elle entraînera en effet la disparition de la garantie minimale de points (GMP) prévue par l’AGIRC, qui permettait d’atteindre le seuil des 120 points de retraite réglementaires pour les cadres gagnant en dessous de 43.336 € bruts par an »...
(1) AGIRC : association générale des institutions de retraite des cadres.
(2) ARRCO : association pour le régime de retraite complémentaire des salariés.
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