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21 / 06 / 2018 | 220 vues
Michel Tibayrenc / Membre
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Enseignements d'une première élection CSE chez Bouygues Telecom : listes plus compliquées à constituer, plus de ratures

Cette élection unique pour le CSE, toujours en vote électronique, a maintenu les trois organisations représentatives chez Bouygues Telecom quasiment au même niveau que pour le seul CE de 2015.

Il y avait 94 titulaires et autant de suppléants à désigner au total des 7 CSE. La CFTC reste en tête avec 40,67 % des voix (+ 0,40), puis FO avec 37,34 % (+ 0,10), la CFDT 21,31 % (-0,40) et la CGT, qui ne présentait que 8 candidats sur deux sites, reste marginale. En sièges titulaires, 47 pour la CFTC, 35 pour FO et 12 pour la CFDT.
  • FO reste largement majoritaire au sein du groupe Bouygues (+50 % des voix), la CFTC est à moins de 30 % et la CFDT n'est pas représentative.

Les élus ont maintenant un mandat de 4 ans dans ce nouveau schéma de fonctionnement et de vie des instances et des commissions.

Quelques éléments nouveaux constatés sur les différents établissements

  • Constitution complexe des listes et renforcement du nombre de candidats raturés

La baisse d’environ 30 % du nombre de candidats avec une seule instance et les règles de proportionnalités hommes-femmes rendent encore plus complexes la constitution des listes des différents collèges.

Sur un établissement à forte majorité de cadres, les conséquences sont renforcées pour les candidats ETAM qui étaient pour une partie d’entre eux dans un même collège avec les cadres.

Le renforcement du nombre de candidats raturés qui a plusieurs fois éliminé des candidats et modifié l’ordre des élus quand leur taux dépassait 10 % des voix de leur syndicat. On peut y déceler le reflet de tensions internes, de déception de candidats en position a priori non éligibles ou de salariés qui n’ont pu figurer sur les listes, au-delà du rejet ponctuel de telle ou telle personne.

Constat aussi du renforcement de la personnalisation des votes sur les collèges, avec peu de candidats aux résultats très différents pour une même organisation entre les titulaires et les suppléants.

  • Être majoritaire en voix sur le plan national ne garantit pas la majorité des sièges.

Comme pour un découpage de circonscriptions pour des législatives, le nombre de sièges à pourvoir sur chaque site et le nombre de titulaires à remonter site par site pour le comité central doit faire l’objet de toute la vigilance et d’une bonne capacité d’analyse des différentes délégations.

Être majoritaire en voix sur le plan national ne garantit pas la majorité des sièges : sur un site, la décision pour le leadership local s’est joué à deux voix pour le siège qui a fait la différence et si FO l’avait obtenu, l’organisation aurait été majoritaire au CSEC. En somme, ça aurait été une victoire à l’américaine, illogique au regard du nombre de voix et du total des sièges de CSE.

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