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Christian Lacroix: délai pour doper les engagements des repreneurs sur les emplois et donc le savoir-faire
Les événements se précipitent au sein de Christian Lacroix, la célèbre maison de haute couture, sous le feu des projecteurs extrêmement nombreux dans la toute dernière période.
C’est dans cet environnement particulier que les élus du comité d’entreprise ont tenu une position ferme vis-à-vis de la procédure de licenciement actuellement en cours en soulignant qu’ils étaient dans l’incapacité de rendre un avis motivé décalant à début septembre la poursuite de la procédure.
- Plusieurs projets de reprise de la société ont été effectivement déposés lundi dernier seulement; il devenait alors pour le moins extrêmement compliqué et paradoxal de rendre un avis sur 112 licenciement sur 124 salariés quand les repreneurs proposent de reprendre, à ce stade de la procédure de redressement judiciaire, entre … 40 et 50 salariés.
Autrement dit, le temps supplémentaire que les élus du CE viennent de gagner peut être précieux et doit permettre à l’administrateur, M. Valliot, de solliciter une amélioration des offres.
On peut d’ailleurs tout à fait imaginer que cette fourchette évolue à la hausse. En écoutant les déclarations publiques formulées hier par la société Bernard Krief Consulting qui est l’un des deux compétiteurs à retenir l’attention aux côtés de Borletti, ce chiffre pourrait grimper fortement. Souhaitons cependant qu’il ne s’agisse pas là d’une simple opération de communication qui ne se traduirait par aucun acte concret.
- La question de l’emploi est donc au cœur de ce dossier. Elle l’est parce que le savoir-faire est unique, sans les petites mains il n’y aura pas de création efficace comme il n’y aura pas de qualité absolue.
Le poids du statut juridique
Toute la question, aujourd’hui, est de savoir qu’elle va être la position du tribunal de commerce qui devra trancher entre, d’une part, la poursuite de l’activité avec les actionnaires actuels mais accompagné d’un plan de licenciement très important qui entérine la mort de la haute couture et, d’autre part, la cession à des repreneurs qui s’engagent, au contraire, à la développer.
On le sait tous, le statut juridique actuel de la maison Lacroix (SNC, Société en Nom Collectif) fait pesé un poids important sur le dos des actionnaires actuels vis-à-vis du passif qui s’est accumulé ces dernières années.
Faut-il pour autant ne pas voir le capital de création et de communication que représente pour la France le maintien en vie d’une maison dont l’image et la notoriété ne sont plus à démontrer ?