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07 / 05 / 2019 | 694 vues
Audrey Minart / Membre
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Le burn-out codé comme un phénomène spécifique au contexte professionnel par l’OMS

Ce matin sur France inter Muriel Penicaud a souligné : "L’OMS a dit que [le burn-out] n’était pas une maladie professionnelle au sens strict, il y a très souvent un cumul avec la vie personnelle (...) mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas agir". Pour autant l'OMS considère le syndrome comme spécifique au contexte professionnel.

 

Le « burn-out » a été codé dans la nouvelle version de la Classification Mondiale des Maladies (CIM-11) adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et publiée en juin dernier. Elle sera présentée à l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2019 afin d’être adoptée par les États.


A y regarder de plus près, les critères permettant de poser le diagnostic semblent correspondre aux dimensions déclinées par la psychologue américaine Christina Maslach, dans son célèbre « Maslach Burnout Inventory » (MBI) : l’épuisement, qui serait d’après Maslach à la fois émotionnel, psychique et physique, la dépersonnalisation (ou cynisme) impliquant un retrait et une indifférence vis-à-vis du travail, et enfin la perte d’efficacité et, selon l’approche de Maslach, du sentiment d’accomplissement personnel.


Selon ce codage, le burn-out est interprété comme un phénomène qui ne devrait pas être appliqué dans d’autres sphères que la vie professionnelle. Il ne doit pas être non plus être confondu avec les troubles de l’adaptation, ceux spécifiquement associés au stress (tel que le syndrome de stress post-traumatique), les troubles de l’anxiété ou phobiques ou encore les troubles de l’humeur (dépression, bipolarité…).