La CGT de Renault adhère pleinement à l’analyse de Michel Freyssenet (directeur de recherche au CNRS et co‐fondateur du groupe de recherche permanent sur l’industrie et les salariés de l’automobile) quand il compare les compétivités de Renault, PSA et Volkswagen. Le chercheur estime que, contrairement aux idées recues, les meilleurs résultats de Volkswagen ne sont pas liés à une plus grande externalisation, une délocalisation de la production en Europe Centrale et des coûts de main d’œuvre inférieurs. « Renault poursuit une stratégie de profits (priorité à la réduction des coûts et aux économies d’échelle) qui ignore l’origine des profits du groupe : la rente d’innovation de ses modèles innovants », lance Michel Freyssenet qui poursuit : « la famille Logan en particulier aurait pu être assemblée en France et demeurer rentable, voire être autant profitable grâce aux volumes supérieurs qui auraient pu y être produits, alors que le manque de capacité instantanée en Roumanie et ailleurs a fortement retardé les livraisons. Or, le manque de réactivité quand on produit des « modèles innovants » constitue une erreur majeure ».