La présence de deux psychologues du travail dépêchées sur le site d’Orvault (Pays-de-Loire) par la direction d’Alcatel Lucent est diversement appréciée. L’établissement qui emploie 483 salariés sortira du groupe d’ici fin 2015. « Que la direction garde son attitude empathique, voire compassionnelle ! Nous n'avons pas envie de chialer mais de lutter ensemble pour nos emplois, pour notre bassin d'emploi, pour garder un peu de pouvoir d'agir sur notre vie ! », lance la CFDT.

En marge du PSE, 170 salariés de la R&D 4G seraient repris par Altran. Pas de quoi rassurer le syndicat : « Altran est avant tout une société de prestation de services, sur le modèle des SSII, qui emploie plusieurs milliers de salariés en France. Elle ne possède pas (ou très peu) d’activités de R&D, son cœur de métier étant de travailler en régie ou au forfait pour ses clients donneurs d’ordre. C’est pourquoi les salariés ont une clause de mobilité nationale (voire internationale) dans leur contrat. Leur moyenne d’âge est de 35 ans (45 pour l’activité Alcatel-Lucent concernée). Il n’y a pas de hiérarchie technique dans Altran, les collaborateurs dépendant des commerciaux qui négocient les contrats chez les clients. On voit tout de suite la difficulté des intermissions et l’importance du maintien des niveaux de coûts. Cela explique en partie le « turn-over » de 30 % « moteur » de cette entreprise ».