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Accord salarial de l'hôtellerie-restauration inacceptable pour les syndicats FO, CGT et CFTC
En contrepartie de baisse de la TVA, le patronat de l'hôtellerie-restauration s’était engagé la main sur le cœur à baisser les prix, à créer des milliers d’emplois et à augmenter les salaires. Mais force est de constater aujourd’hui qu’il n’a toujours pas respecté ses engagements, notamment sur les salaires.
Ce constat était partagé mardi par la majorité des syndicats de la branche, à l’issue de la dernière séance de négociations salariales. En effet, FO, la CFTC et la CGT ont refusé de signer l’accord proposé dans la nuit de lundi à mardi par les organisations patronales. Dès lors, les trois syndicats devraient de nouveau exercer leur droit d’opposition, comme ils l’avaient fait pour le précédent accord minoritaire, l’été dernier.
L’opposition de FO, la CFTC et de la CGT est motivée principalement par le refus du patronat de pérenniser sans condition une prime égale à 2 % du salaire brut annuel pour les 800 000 employés du secteur. « Prévue pour trois ans, la prime inscrite dans ce texte (que la CFDT et la CGC ont une nouvelle fois approuvé) exclut les 200 000 travailleurs saisonniers et ne s'applique entièrement qu'aux salariés des restaurants. Car les salariés des hôtels n'en percevront que 25 % (0,5 % du salaire brut) et ceux des hôtels-restaurants que 50 % (1 %) », a déploré Denis Raguet (FO). De plus, a-t-il ajouté, « cette « prime TVA » est d’autant plus inacceptable qu’elle est plafonnée à 400 euros par an et soumise à diverses conditions, comme le minimum d'ancienneté ».
Pour les opposants au texte, il n’y a pas de raison le limiter l’octroi de cette prime. Qu'ils soient permanents ou saisonniers, tous les salariés du secteur doivent y avoir droit à hauteur de 2 % de leur rémunération brute à la fin de chaque semestre et en démarrant son calcul à partir du 1er juillet 2009, date de la baisse effective de la TVA. « Cela représenterait 240 millions d'euros par an, soit moins du dixième des trois milliards d'euros de la baisse de la TVA de 19,6 à 5,5 % », a précisé Denis Raguet.
Leur objectif est désormais de remettre tout le monde autour d’une table sur la base de cette revendication qu’ils ont précisément formalisée dans « un contre-texte » à l’attention des pouvoirs publics. « Pour nous, il s’agit ainsi d’interpeller le gouvernement pour l’obliger à faire respecter enfin les engagements que les organisations d’employeurs ont pris auprès de lui », a expliqué la fédération FGTA FO.