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Historique des restructurations de Michelin en France sur fond de rentabilité à 15 %
« Quand le marché européen s’enrhume, c’est la France qui tousse », estime la CFE-CGC de Michelin qui dresse l’historique des restructurations du groupe en France depuis 2006, avec 6 000 emplois en moins au compteur.
Le syndicat demande la mise en place d’une commission paritaire chargée de suivre l’investissement dans les activités restantes en France et ses effets sur les volumes de production et l’emploi.
La direction a en effet annoncé un investissement de 800 millions d’euros jusqu’en 2019, suite à la fermeture de l’activité poids lourds à Tours, qui se traduit par la suppression de 726 postes. « Il y a clairement la recherche d’un effet d’annonce dans les messages portés par l’entreprise. Une partie des investissements annoncés sont en fait déjà planifiés. Une autre partie a déjà été annoncée lors du plan de restructuration précédent en 2009. C’est en particulier le cas de l’investissement dans la rénovation du centre de recherche basé à Ladoux, à proximité de Clermont Ferrand. Il y a également un mélange entre investissements d’entretien de l’existant et investissements de croissance ou de modernisation », précise la CFE-CGC qui considère que la balance n’est pour le moment pas positive. Le tout en rappelant que l’exigence de rentabilité pour la période 2013-2020 est passée à 15 %. Il n’était « que » de 9 % jusqu’alors.