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Fin tendue du congé de fin de carrière chez Schneider Electric : gagner du temps plutôt qu’une rente
Le 1er février 2017, il n’y aura plus de congé de fin de carrière (CFC) chez Schneider Electric. La fin d’un dispositif permettant d’anticiper le départ à la retraite de 14 mois, pour peu que l'on ait 40 ans d’ancienneté. Avec 20 ans d’ancienneté, l’anticipation est de 8 mois.
Pour compenser, la direction double sa contribution (de 0,75 à 1,5 % des tranches A et B) sur la retraite supplémentaire (art. 83), met en place un PERCO (avec un abondement maximum de 800 €) et un CET plafonné à 20 jours. Reste que les syndicats voient dans la fin du CFC une remise en cause rétroactive des droits acquis même si les salariés âgés de plus de 35 ans se verront ouvrir un régime à prestations définies (art. 39).
- La fin du CFC permettra de supprimer le passif social associé aux 200 millions d'euros provisionnés pour couvrir la période de dispense d’activité…C'est une partie de cette provision qui permet d'alimenter les dispositifs de compensation.
Plus de 3 000 salariés ont signé une pétition pour demander le maintien de la CFC. « Sans compter les 280 commentaires d'indignation », souligne la CFTC qui considère que les salariés préfèrent gagner du temps plutôt qu’une rente. Un appel à la grève avait été lancé pour le 5 décembre, jour de clôture d'une négociation qui traine depuis plus d'un an. La CFTC et la CGT, qui pèsent moins de 50 % des voix, ne signeront pas. A suivre pour les autres.
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