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31 / 10 / 2012 | 1 vue
Laurent Degousée / Membre
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Devons-nous sacrifier nos vies pour une chemise, un yaourt ou une bouteille de parfum ?

À Paris, ouvrir les supérettes tous les dimanches et les lundis est illégal. Pourtant, elles sont nombreuses à ouvrir.

Faire travailler des salariés du commerce après 21 heures est illégal. Pourtant, beaucoup de boutiques le font.

Obliger des salariés à travailler à temps partiel et leur refuser le passage à temps plein, même lorsque des postes sont disponibles, est illégal : c’est pourtant ce que pratique la plupart des enseignes du commerce.

Imposer des salaires de misère, obliger les salariés à en faire toujours plus pour boucler leurs fins de mois est anormal et immoral : c’est le lot de toutes les entreprises du commerce.

Pourquoi l’accepter ? Pourquoi la violation des règles serait-elle la règle dans nos magasins ?

Depuis deux ans, l’intersyndicale des commerces de Paris (CLIC-P) a décidé de dire « stop ». Nous avons fait condamner de nombreuses enseignes qui ouvraient illégalement le dimanche et empêché, devant les tribunaux, les grand magasins de multiplier les nocturnes. Pour la première fois en 30 ans, nous avons arrêté l’hémorragie et prouvé que les patrons ne faisaient pas ce qu’ils voulaient.

Nous allons continuer ce travail en empêchant quiconque, grand ou petit, de violer la loi sur le dos des salariés que nous sommes.

Notre unité et nos victoires devant les tribunaux sont encourageantes. Nous devons les appuyer par notre mobilisation. Les salariés du commerce doivent s’inviter dans le débat sur les horaires de travail. Ce n’est pas aux patrons de parler en notre nom, ni au nom des consommateurs. Il ne faut pas les laisser imposer l’explosion des horaires comme un fait accompli. Il ne faut pas que demain, les magasins soient ouverts 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, exclusivement avec des salariés à temps partiel que l’on paie moins que le SMIC mensuel.

Nous voulons que les commerces arrêtent de se faire la concurrence sur notre dos et que, dans la capitale, les règles d’ouverture soient les mêmes pour tous. Pour cela, nous exigeons une négociation qui définira les horaires applicables à tout le monde et fixera les droits des salariés.

  • Nous avons demandé à la mairie de Paris d’initier cette négociation. Nous avons invité les patrons à y participer. Si, comme ils le disent, ils n’ouvrent que pour s’adapter à la concurrence, alors ils ont tout intérêt à ce que les règles soient les mêmes pour tous.

Pour notre vie personnelle, pour notre santé, pour avoir le droit à un revenu suffisant, pour obliger les patrons à négocier, nous devons nous mobiliser et participer à la manifestation qui partira le 15 novembre 2012 à 11h00 des Grands magasins du Boulevard Haussmann.
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