Bayrou et le bilan mensonger de la rémunération des fonctionnaires
La désinformation gouvernementale suit son cours. Le Premier ministre vient d’annoncer que « la masse salariale des fonctionnaires a augmenté de 6,7 % en 2024 par rapport à 2023 alors que l’inflation n’était que de 2 % pour 2024 ».
Cette manière de présenter les choses laisse sous-entendre que les fonctionnaires ont tous été augmentés de 6,7 % ce qui est faux et donc mensonger.
En 2024, les fonctionnaires ont eu le gel du point d’indice et en 2025, une nouvelle année blanche.
Le Premier ministre manipule les chiffres en oubliant le gel du point d’indice et en présentant le principe de carrière dit GVT (Glissement Vieillesse Technicité) comme une revalorisation de tous les agents.
En réalité, seuls ceux bénéficiant d’un changement d’échelon ou un avancement ont été augmentés, les autres ont perdu du pouvoir d’achat.
De tels propos du Premier ministre ne peuvent être que précurseurs d’une remise en cause de principe de carrière, élément fondateur du statut général des fonctionnaires.
De plus, ces propos ne peuvent pas être dissociés des deux circulaires de Premier ministre du 23 avril 2025.
Sur la gestion budgétaire d’une part et sur la gestion de la masse salariale et des mesures catégorielles d’autre part, les circulaires annoncent une cure d’austérité sans précédent et remettent en cause les propos du ministre de la Fonction publique qui prétend lancer une concertation sur les rémunérations.
De plus, des paragraphes précisent qu’il faut « simplifier le cadre statutaire, indiciaire et indemnitaire sans surcoût » ou encore « aucune mesure ne pourra être mise en œuvre...pluriannuel »
Dans ce contexte, la première réunion de bilan sur les rémunérations prévue ces jours-ci avec la DGAFP s’annonce houleuse, car les désaccords sont déjà profonds sur le bilan suite aux propos du Premier ministre.
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Une première réunion qui ne présage pas grand chose
Groupe de travail rémunération du mardi 29 avril 2025
Ce premier GT, qui était le dernier sous la direction de Nathalie COLIN a été une suite de prises de
position contradictoires de la directrice générale.
Présenté comme une réunion de bilan, ce GT s’est résumé à la seule déclaration du coût des mesures
générales et catégorielles de 2020 à 2024.
Présentation fallacieuse qui occulte un vrai bilan qui prouverait la perte sèche et nette de pouvoir
d’achat des agents. FO Fonction publique publiera prochainement son bilan et ses revendications en
matière de pouvoir d’achat.
Prétextant les inégalités créées par des mesures catégorielles, la directrice affirme vouloir harmoniser
les corps des fonctionnaires.
Malheureusement, elle semble s’orienter vers une harmonisation des mesures catégorielles et non
vers une véritable harmonisation de la grille indiciaire et des mesures générales.
Pour notre organisation syndicale , l’amélioration de la rémunération passe de manière incontournable par la revalorisation du point d’indice et par une amélioration de la grille indiciaire dans un cadre statutaire basée sur les catégories hiérarchiques C, B et A.
Une prochaine réunion devrait se tenir en juin sous la présidence du nouveau directeur général Boris
MELMOUX-EUDE......à suivre !