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29 / 11 / 2024 | 711 vues
Mireille Herriberry / Membre
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NAO 2025 : Les salariés du secteur bancaire sont les grands oubliés des bénéfices records

Deux exemples significatifs, entre autres :

 

BNP Paribas 

 

Suite aux récentes Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) de 2025 chez BNP Paribas, FO BNP Paribas dénonce les propositions salariales décevantes de la direction. En cette période d’inflation soutenue, les offres restent inadéquates pour répondre aux besoins essentiels de nos membres ainsi qu’à ceux de l’ensemble du personnel de la banque.

 

Les augmentations salariales proposées, largement inférieures à l’inflation, démontrent un écart croissant entre les bénéfices substantiels de BNP Paribas et les conditions de vie des salariés qui sont au cœur de ses opérations.

 

L’analyse de la répartition, démontrent clairement l’écart entre les bénéfices de BNP Paribas et les augmentations salariales proposées, soulignant un déséquilibre significatif dans le partage de la valeur ajoutée générée. Cette analyse appuie nos revendications pour une revalorisation plus juste et plus représentative de l’effort et de l’engagement des salariés.

 

Notre syndicat appelle la direction à revoir de toute urgence ses propositions salariales. Il est inadmissible que, dans un contexte de bénéfices records pour la banque, les salariés, véritables artisans de cette réussite, soient laissés pour compte.

 

Nous exigeons une revalorisation significative des salaires, alignée sur l’inflation et sur la performance financière de l’entreprise, afin de garantir une juste répartition de la valeur ajoutée. Le temps est venu pour BNP Paribas de reconnaître pleinement l’effort et l’engagement de ses collaborateurs.

 

Résultats financiers BNP Paribas en milliers d'euros:

Résultat net :

9 880 000 en 2021

10 248 000 en 2022

11 406 000en 2023

Rémunérations des actionnaires:

Dividende par action en €:

2,66 en 2021...3,67 en 2022 ( +37,97%)...3,90 en 2023 (+ 6,27%) ...4,6 en 2024( 17,95%)

Augmentations  pérennes des salariés:

+ 0,60% en 2021

+3% en 2022 ( inflation +6,7%)

Montant fixe en 2023 entre 700 et 800€ brut ( ce qui représente 2,3% pour les salaires à 30.000, 1,7% pour 40.000 et 1,8% pour 60.   )

2024: 0%

 

Malgré des résultats record, l’indifférence persiste à la direction de CACIB (Crédit Agricole Corporate and Investment Bank)

 

Alors que les résultats trimestriels de Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (CACIB) continuent de battre des records, l’indifférence de la direction envers ses salariés et leurs représentants reste flagrant et incontesté.

 

Pour notre syndicat  : « les engagements non tenus dégradent le dialogue dans l’entreprise ».

 

Depuis le début de l’année, quatre rencontres programmées entre la direction et les organisations syndicales ont été annulées sans explication valable.

 

Cette situation est d’autant plus inacceptable que la direction profite clairement du temps ainsi gagné, à l’encontre des intérêts des salariés, en retardant encore et encore les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) de 2024 !

 

En réponse à cette inertie, notre syndicat  rappelle que de nombreux mouvements de protestation ont déjà eu lieu depuis fin 2023, entraînant des avancées significatives au sein du groupe Crédit Agricole.

 

Le 7 novembre, une réunion a finalement eu lieu, mais avec une annonce de NAO à zéro, il ne s’agit donc pas de véritables négociations pour discuter de manière constructive des augmentations de salaires et des conditions de travail.

 

Notre organisation syndicale  reste déterminée à représenter et défendre les intérêts de tous les collaborateurs, en veillant à ce que les bénéfices de la banque profitent à chacun.

Il est crucial et urgent que la direction reconnaisse l’importance du dialogue social et respecte ses engagements pour le bien-être de ses salariés et le succès continu de l’entreprise.

 

 

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Des résultats record pour la Société Générale au troisième trimestre 2024, mais quelle part pour les salariés ?

 


FO Banques accueille avec prudence les récents résultats financiers publiés par la
Société Générale pour le troisième trimestre de 2024, marquant une nette progression
avec un résultat net du groupe de 1,4 milliard d’euros et des revenus en hausse de
10,5 % par rapport à l'année précédente.

 

Ces chiffres, certes impressionnants, soulèvent des interrogations quant à la répartition des profits au sein de l'entreprise.


Le Directeur général du Groupe, Slawomir Krupa, a souligné une amélioration
significative de la marge nette d'intérêt en France et une contribution exceptionnelle
de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs. Le DG reconnaît : "un
travail sans relâche et des équipes mobilisées."


Cependant, notre syndicat  s'interroge sur la reconnaissance et la rémunération des efforts
consentis par les salariés qui ont directement contribué à ces succès.


Dans un contexte où la banque se présente comme un modèle d'éthique et de
responsabilité sociale, il est regrettable de constater une réelle déconnexion entre les
bénéfices générés et les retombées pour ceux qui en sont les artisans.

La direction a proposé une augmentation individualisée pour les salariés ayant au moins un an
d'ancienneté et une RAGB (rémunération annuelle garantie de base) inférieure à
31 000 € - une mesure concernant seulement 1000 salariés avec une enveloppe totale
insignifiante de 2 millions d’euros, comparée aux 75 millions d'euros de l'année
précédente.


Notre syndicat  dénonce cette proposition au rabais et rappelle la nécessité de revaloriser
équitablement tous les employés et cadres.

En ce sens, il  soutient fermement la proposition commune avec les autres organisations syndicales pour l'octroi d'une prime de 1 500 € à chaque salarié en janvier 2025, une partie de cette prime devant
être intégrée dans les rémunérations annuelles en 2026.

De plus, notre syndicat  réclame une augmentation collective des salaires de 2,5 % pour tous.

 


L'ultime réunion des Négociations Annuelles Obligatoires prévue le 9 décembre
2023 sera décisive. Notre organisation syndicale  reste déterminée à défendre les droits des salariés et
à assurer que la justice sociale soit une réalité au sein de la Société Générale