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20 / 06 / 2023 | 40 vues
Eric Peres / Abonné
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Les intentions d’embauche et de mobilité des cadres diminuent

Les intentions d’embauche de cadres diminuent, mais les tensions de recrutement persistent. Côté cadres, les intentions de mobilité externe pour le 2e trimestre 2023 fléchissent.
 

Intentions de recrutement de cadres


Les intentions de recrutement de cadres à trois mois fléchissent dans les grandes structures (54 % ; -8 pts) et dans les PME (hors TPE) (17 % ; -5 pts). Elles sont stables dans les TPE (8 % ; +1 pt) ;
Les difficultés de recrutement anticipées par les entreprises prévoyant d’embaucher retrouvent leur plus haut niveau (84 % ; +5 pts).
 

Intentions de mobilité des cadres


Les intentions de mobilité externe à trois mois reculent (12 % ; -3 pts), de même que les intentions de mobilité à 12 mois (35 % ; -3 pts) ;
Pour les cadres de 55 ans et plus, le recul des projets de changement d’entreprise à court terme est d’une ampleur inédite (6 % ; -7 pt), vraisemblablement en résonance avec leurs interrogations au sujet des retraites au moment de l’enquête. Le recul se confirme également pour les cadres en première partie de carrière (15 % des cadres de moins de 35 ans ; -3 pts).

 

Par ailleurs, les cadres s’inquiètent de plus en plus de la situation économique. En mars 2023, 73 % des cadres sont inquiets pour la situation économique de la France (+4 pts par rapport à décembre 2022), soit le plus haut niveau en deux ans. Les cadres de 55 ans et plus le sont encore plus (79 % ; +4 pts). Ce niveau est à mettre en regard de la période à laquelle ils ont été interrogés (1ère quinzaine de mars), qui a été troublée par le projet de loi sur la retraite et le mouvement de contestation qu’il a soulevé. 

 

En parallèle, les préoccupations en lien avec l’inflation, qui étaient déjà très élevées chez les cadres, augmentent à nouveau : 69 % des cadres en poste s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat (+5 pts par rapport à décembre 2022). Elles gagnent notamment du terrain chez les cadres de moins de 35 ans (64 % ; +8 pts).

 

Les entreprises ont fait des efforts pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés : 52 % ont majoré l’enveloppe des augmentations collectives en lien avec l’inflation, et 47 % celle consacrée aux augmentations individuelles. Bien qu’elles soient souvent moins solides sur le plan économique, bon nombre de TPE ont fait de même (respectivement 43 % et 41 %).



Retrouvez ci-joint l’intégralité de l’étude Apec : https://urlz.fr/lP9z

 

Des difficultés de recrutement de cadres en progression, mais des entreprises toujours plus proactives

 

Dans un contexte où les difficultés de recrutement continuent de progresser et dépassent désormais leur niveau d’avant-crise, les entreprises déploient des stratégies toujours plus proactives notamment en assouplissant leurs processus et leurs critères de sélection.

 

Quelques chiffres :
 

 

  • Le délai moyen de recrutement a augmenté atteignant 12 semaines (vs 11 semaines en 2021 et 9 en 2020) ;
  • Les entreprises continuent à rencontrer en moyenne 5 candidats en entretien pour un poste ;
  • Les réseaux sociaux sont désormais le deuxième canal de recrutement le plus utilisé par les entreprises, derrière l’offre d’emploi ;
  • Le recours à un intermédiaire de recrutement (cabinet de recrutement, agence d’emploi, etc.) progresse nettement et dépasse son niveau d’avant-crise (48 % en 2022 contre 42 % en 2019) ;
  • Afin de simplifier le processus de recrutement, les entreprises demandent moins fréquemment une lettre de motivation aux candidats (56 % en 2022, -11 pts vs 2021).
  • 91% des entreprises ont consenti à une révision à la hausse de la rémunération initialement prévue ;
  • Les entreprises sont un peu moins enclines à accorder plus de jours de télétravail que prévu (30 %) et repoussent largement l’idée de raccourcir voire de supprimer la période d’essai (18 %).



Retrouvez l'intégralité de l'étude Apec "Pratiques de recrutement des cadres 2023" ci-dessous : 
https://urlz.fr/m3S8

 

 

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Le taux des arrêts de travail continue de croître, les cadres de plus en plus touchés, la santé mentale : première cause des arrêts longue durée ! Retrouvez ci-dessous la 4e édition du Datascope publiée par AXA France.

 

Que faut-il retenir ?

• "La hausse de l’absentéisme (maladie et AT/MP) est désormais plus marquée sur les catégories qui jusque-là, s’arrêtaient habituellement moins : il s’agit des plus jeunes et des cadres."

• "Le taux d’absentéisme (maladie et AT/MP) chez les cadres a connu une hausse significative (+ 41 %). Pourtant, cette population continue de moins s’absenter que les non-cadres (2,3 % versus 5,4 %)."

• Concernant "les seniors (de plus de 60 ans), la durée moyenne observée (42,6 jours) est deux fois plus élevée que celle constatée sur l’ensemble de la population (18 jours)."

La réforme des retraites passe sous silence la détérioration de l’état de santé des salariés contraints désormais à travailler plus longtemps. En cas d’allongement des carrières, les plus fragilisés par la précarité et les pénibilités risquent de ne pas pouvoir atteindre l’âge de départ à taux plein. Ce qu’ils ne « coûteraient » pas en pensions de retraite, ils le « coûteraient » en indemnités chômage et maladie ».

• La santé mentale : première cause des arrêts longue durée ! "Les troubles psychologiques s’installent comme la première pathologie à l’origine des arrêts de travail de longue durée (22,2 % des arrêts de travail) suivi des troubles musculo squelettiques."

• "Les salariés des grandes entreprises se sont arrêtés plus fréquemment que dans les plus petites."

• "Tous les secteurs d’activité sont concernés par la hausse de l’absentéisme. Le commerce principalement alimentaire reste le secteur le plus touché suivi de la chimie et pharmacie puis de la métallurgie."

Télécharger le baromètre · PDF ↴

Emploi, inactivité, chômage et retraite

Comment se répartissent les années de vie des cadres ?

 

 

Les durées d’emploi, d’inactivité et de chômage sont importantes car elles déterminent non seulement l’éligibilité aux droits de retraite, mais aussi les montants des pensions qui seront perçues.

Ces années de vie sont ensuite réparties entre les statuts d’activité (emploi et chômage) et d’inac­tivité (retraite, au foyer, autre motif).

Les 53,3 années d’espérance de vie des femmes cadres à 35 ans se répartissent en presque 27 ans et demi d’emploi (environ 51 %) et un peu plus de 24 ans de retraite (environ 45 %) ; elles comprennent aussi environ 1 an de chômage et 1 an d’inactivité. (Source : numéro 611 – mai 2023 – Population et sociétés)  

En moyenne, les hommes cadres âgés de 35 ans passent 27,4 années en emploi, 21,1 années à la retraite, 1 année au chômage et 0,3 année en inactivité. (Source : numéro 611 – mai 2023 – Population et sociétés)  

Les femmes cadres passent donc plus de temps en inactivité que les hommes cadres (1 an contre 0.3 année). Mais à quoi correspond cette notion « d’inactivité » ?

« L’inactivité des femmes est pour moitié environ déclarée comme « au foyer », corres­pondant à des interruptions souvent associées à la maternité ou pour s’occuper du foyer. L’autre moitié s’explique, en partie, par des difficultés à conserver ou trouver un emploi. »

Le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, accompagné d’une accélération de l’allongement de la durée de cotisation (43 annuités, soit 172 trimestres en 2027 au lieu de 2035 comme initialement prévu par la loi Touraine), obligeront les femmes à travailler plus longtemps. En effet, les femmes avec des carrières et des enfants perdront avec la réforme le bénéfice des trimestres obtenus par enfants.

Alors que les femmes ont des carrières plus hachées que celles des hommes (40% d’entre elles partent sans avoir validé une carrière complète), elles seront elles aussi contraintes de travailler deux années supplémentaires.

À titre d’exemple, à l’heure actuelle, une jeune femme âgée de 23 ans ayant eu deux enfants au cours de sa vie bénéficie de huit trimestres par enfant. Ces 16 trimestres lui permettent de partir à 62 ans au lieu de 66. En repoussant l’âge légal à 64 ans, cette femme perdra 50% de ce bonus et devra travailler 2 ans de plus.