Organisations
Pimkie ne brade pas que sa marchandise
Depuis la prise de parole de son directeur général par « webinar » le 19 mai dernier pour annoncer à l’ensemble des salariés la mise en vente de l’enseigne Pimkie, les membres du CSE font face à une direction qui fait l’autruche et tente de les museler par tous moyens.
Mais notre syndicat n’a pas l’intention de se croiser les bras et les regarder détruire plus de 1 500 emplois !
Sans attendre, nous avons interpellé le Délégué interministériel de l’économie et des finances et du travail qui a accepté de nous recevoir ainsi que les services du SIRI. Une entreprise qui reçoit des aides conséquentes de l’Etat et vit en partie aux frais de la collectivité a des comptes à rendre et ne peut pas s’asseoir impunément sur le Code du travail, ne lui en déplaise !
Chaque mois des magasins se vendent, pour certains très rentables comme Cannes, Aix Centre Ville, Rennes CV etc... Nous avons hâte d’entendre les explications de la direction et du groupe Mulliez, fervents adeptes des aides publiques.
L’AFM Mulliez c’est un chiffre d’affaires cumulé de près de 100 milliards d’euros par an, jusqu’à quand l’Etat va‐t‐il continuer à perfuser ces bénéfices par des aides publiques sans contrainte de retour ?
Les salariés ont subi des plans sociaux et 5 gouvernances en 5 ans, toutes plus chaotiques les unes que les autres, ils exigent visibilité sur leurs emplois et leur avenir.
Ce sont les actionnaires qui ont placé ces directeurs généraux, ils sont responsables d’avoir ponctionné pendant des années des dividendes sans s’inquiéter d’investir pour pérenniser Pimkie.
Notre organisation syndicale apportera son soutien plein et entier à la section FO Pimkie et aux salariés de l’enseigne à qui ils ont tout donné et que la direction veut aujourd’hui solder !
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REPRISE DE PIMKIE ET APRES
Le 3 novembre 2022, le Comité Social et Economique (CSE) de chez PIMKIE a été consulté sur la
cession de l’enseigne à la société PIMKINVEST, un consortium composé par LEE-COOPER France,
KINDY et IBISLER TEKSIL.
Si les salariés pouvaient se réjouir que l’AFM MULLIEZ ait trouvé un repreneur potentiel qu’elle
vantait comme sérieux, le répit n’aura été que de courte durée et l’inquiétude de nos représentants
s’est trouvée renforcée après ce CSE.
Les élus FO de chez PIMKIE ont posé des questions très précises sur le futur de l’enseigne et de ses
salariés auxquelles les représentants des repreneurs n’ont pas été en mesure de répondre.
Les salariés ne sauront à quelle sauce ils seront mangés très précisément 100 jours après la signature
définitive de la vente !
Cette situation et ce manque d’informations renforcent le sentiment d’insécurité de nos représentants
qui seront vigilants à ce que les salariés ne soient pas traités comme de la marchandise dont on se
déleste au besoin.
La Section fédérale du Commerce & VRP et les représentants FO de chez PIMKIE sont et seront
présents auprès des salariés pour défendre leurs intérêts.