Organisations
Suicide dans un hypermarché Carrefour
J'ai aussi pensé faire la même chose que ce collègue il y a quatre ans. J'ai hésité entre tomber de la passerelle ou me couper les veines dans la réserve protégée.
Que l'on pense à finir ces jours sur son lieu de travail, je peux en témoigner, n'est pas anodin.
Je ne veux pas dire que c'étais à cause du travail que je voulais mourir mais que mes conditions de travail, la pression sur le chiffre et tout le reste que vous connaissez bien, participaient de manière forte à cet état suicidaire.
Depuis six mois, j'apprends la relation très importante qui existe entre notre identité et notre activité au travail et des effets de mauvaises relations sur notre santé physique et mentale.
Avec le recul, une partie des causes de ma maladie (car je suis en affection longue durée pour trouble psychiatrique) trouve aussi ses origines dans cette pression perpétuelle du chiffre, de vendre pour gagner un sou de plus, de l'ambiance délétère que l'on vit parfois dans nos rayons et de cette absence de reconnaissance de notre activité quotidienne, sauf les remontrances quand on n'est pas dans les clous du « 6 6 10 ».
Je témoigne aujourd'hui car je suis très touché par ce qu'il vient de se passer.
On ne peut plus rester dans le déni d'un secteur où les troubles psychiques sont une réalité et que la souffrance au travail est cachée.
Volontairement, je ne cite pas le magasin concerné ; d'autre le feront. C'est pour le respect d'un homme et de sa famille et je sais que mes camarades syndiqués, de toutes les organisations, que les vendeurs qui lisent cette page auront lundi un pensée pour notre collègue.
J'ai eu ma collègue du magasin, la discrétion n'empêche pas l'action.
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia
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Non-qualité de vie au travail