Organisations
Comment une idée solidaire prend-t-elle sa source lors d’une agora des CE ?
La 4ème édition de l’agora des CE et organismes similaires se tiendra le 28 septembre dans les salons de l'Hôtel de Ville de Paris. Cet engagement à une rencontre organisée conjointement par le Crédit Coopératif, la Macif et le groupe Chèque-Déjeuner s'inscrit dans le cadre de la politique menée par la ville en faveur de l'économie sociale et solidaire. C’est plus que jamais l’occasion répondre à une demande croissante de davantage de réflexion et de responsabilités dans les choix de services et de prestations, gérés par les comités d'entreprises.
C’est donc un véritable lieu d'échange entre élus de comités d'entreprises, acteurs de l'économie sociale et élus de collectivités locales, qui apporte conseils et expertises, informations pratiques, espaces d'échanges et de rencontres.
« Le CE est un tiers de confiance pour des actions solidaires » - Marc Kazmierczak, élu au comité d’entreprise d’Ineris
Agora des CE> Votre CE a récemment conduit une enquête pour évaluer la capacité des salariés à offrir des jours de congés pour développer des pratiques solidaires ? Quel est le cadre de ce projet original et quels sont les résultats ?
Nous avons reçu 120 réponses qui représentent 150 jours de congés. Les dons bénéficieraient d’abord à des salariés volontaires pour participer à des missions solidaires à l’étranger, puis aux salariés dont les enfants sont gravement malades et enfin à des salariés engagés dans des associations. Sur les projets à l’étranger, nous prévoyons que les salariés bénéficiaires puissent y intégrer leur DIF. Il y a 40 projets potentiels qui pourraient bénéficier de ce système de partage de congés, qui devra se traduire par un accord d’entreprise.
Agora des CE > C'est le groupe dédié aux services de votre CE qui porte ce nouveau projet. Comment est né cette idée de créer un tel groupe ?
Alors que j’étais secrétaire du CE depuis 2005, j’ai passé la main en octobre 2007 et demandé l’accord du CE pour créer un groupe « maison de la crèche et des services », afin de plancher sur les services que l’on pouvait développer avec le tissu de l’économie solidaire. Il n’y a pas eu d’opposition mais comme aucun autre élu n’était disponible, j’ai obtenu le droit de faire participer des salariés non élus à ce groupe. Le groupe compte désormais 11 représentants qui utilisent chacun entre 1 et 3 jours par an pour travailler sur des projets de services solidaires.
Agora des CE > Quelle a été la première réalisation ?
Un an après sa création, nous lancions un CESU « insertion », qui recommande le passage par des associations intermédiaires, comme RCM (réseau coup de main), qui proposent des services de repassage, de garde d’enfants, de bricolage ou de jardinage, confiés obligatoirement à des personnes en parcours d’insertion. Le CE prend en moyenne à sa charge 50 % du montant de ce CESU d’une valeur de 300 €. Cette activité a créé un équivalent de temps plein de plus chez RCM.
Agora des CE > Dans la foulée, vous avez embrayé sur l’idée d’une conciergerie et d’une crèche d’entreprise mais cette fois avec un financement assuré à 100 % par la direction.
La conciergerie, en place depuis mars 2009 et la crèche qui a ouvert ses portes en janvier 2011, représentent un coût de service d’environ 120 000 € (avant réductions diverses) pour la direction d’Ineris. La conciergerie, qui se trouve dans un local de 12 m2 mis à disposition par la direction, est animée par Club Services (entreprise d’insertion) qui a recruté une personne qui a suivi un parcours d’insertion chez RCM. Les services seront aussi proposés aux salariés des 15 autres entreprises du parc d’activité qui se trouvent à proximité des quartiers populaires de Creil. Concernant la crèche, 10 berceaux sont réservés au personnel d’Ineris, 12 bénéficient au personnel de la base aérienne militaire également implantée sur le parc. Cette structure, gérée par la société crèche 1,2,3 Soleil, représente 7 équivalents temps plein et en comportera 13 fin 2011.
Agora des CE > Le CE ne finance pas la crèche et la conciergerie mais il a porté toute l’ingénierie de ces projets. Qu’est-ce que cela recouvre exactement ?
Sur la crèche, c’est le CE qui a qualifié et quantifié les besoins du personnel, après une enquête auprès du personnel. C’est nous qui avons sélectionné le prestataire en fonction des valeurs qu’il portait. Nous sommes en cohérence par rapport aux missions économiques du CE, tout en proposant des services. Notre capacité à appréhender les besoins du personnel est réelle.
Agora des CE > Vous semblez être définitivement tombé dans la marmite de l’économie solidaire.
Je suis en effet devenu administrateur de l’institut Godin qui associe entrepreneurs, universitaires et institutionnels de la région Picarde, pour concevoir des produits innovants en économie sociale et solidaire. Nous planchons actuellement sur un projet baptisé Peralie qui concerne le développement durable de l’habitat et développons un tableau de bord des pratiques solidaires.
C’est donc un véritable lieu d'échange entre élus de comités d'entreprises, acteurs de l'économie sociale et élus de collectivités locales, qui apporte conseils et expertises, informations pratiques, espaces d'échanges et de rencontres.
- Pour participez, inscrivez-vous
- Marc Kazmierczak, élu au comité d’Ineris (établissement public industriel et commercial employant 520 salariés) témoigne de l’esprit de l’agora des CE. Après une crèche, une conciergerie d’entreprise et un CESU « insertion », c'est désormais une action pour les dons de congés que le comité d'entreprise d’Ineris initie une fois encore avec les acteurs de l’économie sociale. Une nouvelle dynamique qui a pris sa source grâce à une rencontre avec la coopérative Solid’Action en mai 2011 lors de l’agora des CE de Lille.
« Le CE est un tiers de confiance pour des actions solidaires » - Marc Kazmierczak, élu au comité d’entreprise d’Ineris
Agora des CE> Votre CE a récemment conduit une enquête pour évaluer la capacité des salariés à offrir des jours de congés pour développer des pratiques solidaires ? Quel est le cadre de ce projet original et quels sont les résultats ?
Nous avons reçu 120 réponses qui représentent 150 jours de congés. Les dons bénéficieraient d’abord à des salariés volontaires pour participer à des missions solidaires à l’étranger, puis aux salariés dont les enfants sont gravement malades et enfin à des salariés engagés dans des associations. Sur les projets à l’étranger, nous prévoyons que les salariés bénéficiaires puissent y intégrer leur DIF. Il y a 40 projets potentiels qui pourraient bénéficier de ce système de partage de congés, qui devra se traduire par un accord d’entreprise.
Agora des CE > C'est le groupe dédié aux services de votre CE qui porte ce nouveau projet. Comment est né cette idée de créer un tel groupe ?
Alors que j’étais secrétaire du CE depuis 2005, j’ai passé la main en octobre 2007 et demandé l’accord du CE pour créer un groupe « maison de la crèche et des services », afin de plancher sur les services que l’on pouvait développer avec le tissu de l’économie solidaire. Il n’y a pas eu d’opposition mais comme aucun autre élu n’était disponible, j’ai obtenu le droit de faire participer des salariés non élus à ce groupe. Le groupe compte désormais 11 représentants qui utilisent chacun entre 1 et 3 jours par an pour travailler sur des projets de services solidaires.
Agora des CE > Quelle a été la première réalisation ?
Un an après sa création, nous lancions un CESU « insertion », qui recommande le passage par des associations intermédiaires, comme RCM (réseau coup de main), qui proposent des services de repassage, de garde d’enfants, de bricolage ou de jardinage, confiés obligatoirement à des personnes en parcours d’insertion. Le CE prend en moyenne à sa charge 50 % du montant de ce CESU d’une valeur de 300 €. Cette activité a créé un équivalent de temps plein de plus chez RCM.
Agora des CE > Dans la foulée, vous avez embrayé sur l’idée d’une conciergerie et d’une crèche d’entreprise mais cette fois avec un financement assuré à 100 % par la direction.
La conciergerie, en place depuis mars 2009 et la crèche qui a ouvert ses portes en janvier 2011, représentent un coût de service d’environ 120 000 € (avant réductions diverses) pour la direction d’Ineris. La conciergerie, qui se trouve dans un local de 12 m2 mis à disposition par la direction, est animée par Club Services (entreprise d’insertion) qui a recruté une personne qui a suivi un parcours d’insertion chez RCM. Les services seront aussi proposés aux salariés des 15 autres entreprises du parc d’activité qui se trouvent à proximité des quartiers populaires de Creil. Concernant la crèche, 10 berceaux sont réservés au personnel d’Ineris, 12 bénéficient au personnel de la base aérienne militaire également implantée sur le parc. Cette structure, gérée par la société crèche 1,2,3 Soleil, représente 7 équivalents temps plein et en comportera 13 fin 2011.
Agora des CE > Le CE ne finance pas la crèche et la conciergerie mais il a porté toute l’ingénierie de ces projets. Qu’est-ce que cela recouvre exactement ?
Sur la crèche, c’est le CE qui a qualifié et quantifié les besoins du personnel, après une enquête auprès du personnel. C’est nous qui avons sélectionné le prestataire en fonction des valeurs qu’il portait. Nous sommes en cohérence par rapport aux missions économiques du CE, tout en proposant des services. Notre capacité à appréhender les besoins du personnel est réelle.
Agora des CE > Vous semblez être définitivement tombé dans la marmite de l’économie solidaire.
Je suis en effet devenu administrateur de l’institut Godin qui associe entrepreneurs, universitaires et institutionnels de la région Picarde, pour concevoir des produits innovants en économie sociale et solidaire. Nous planchons actuellement sur un projet baptisé Peralie qui concerne le développement durable de l’habitat et développons un tableau de bord des pratiques solidaires.
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