La direction de BNP Paribas a commencé la négociation sur les salaires en insistant sur les « conditions économiques et la crise financière » qui ne permettent pas d'aller au-delà d’une augmentation générale de 1,25 % avec un plancher de 400 €. La direction propose par ailleurs d’augmenter de 2,3% l’enveloppe des augmentations individuelles.

L’originalité de cette négociation tient dans la volonté de la direction de réintégrer 20% de la rémunération variable 2008 (bonus, commissions) dans la rémunération fixe. Avec un plafond fixé à 3% de la rémunération fixe annuelle. Seuls les cadres de direction ne seraient par concernés par cette mesure qui vise à garantir un niveau de salaire tout en réduisant une pression commerciale sur le variable susceptible d'entraîner des dérives comme la vente de produits financiers non adaptés aux besoins des clients. L’occasion également pour la direction de mieux contrôler la masse salariale.

• Consultez le dossier de la rédaction sur la moralisation des relations des banques avec leurs clients et plus particulièrement le décryptage sur la Société Générale qui a réintégré 70% des commissions sur les produits d’épargne dans la rémunération fixe des commerciaux.

La direction de BNP Paribas avance la crise financière pour justifier une très faible marge de manœuvre dans cette négociation salariale mais vient d’annoncer le rachat de Fortis pour 15 milliards d’euros.