38 % des cadres s'estiment perdants dans leur relation de travail
C'est le constat inquiétant de l'enquête climat 2012 de l'APEC.
Malgré un engagement très fort vis-à-vis de leurs entreprises, les cadres sont peu satisfaits de leurs perspectives de carrière et de rémunération.
L’APEC a mis en place une enquête annuelle afin de suivre les niveaux de satisfaction des cadres au travail.
Depuis 2010, les chiffres ne cessent de se dégrader : 56 % des cadres ne sont pas satisfaits de leur salaire actuel, soit 4 points de plus qu’en 2011.
Il en est de même pour leur avenir professionnel : 38 % en sont peu satisfaits, soit 3 points de plus qu’en 2011. Ces faibles niveaux de satisfaction sont à comparer avec l’implication professionnelle des cadres en 2012.
En effet, deux tiers des cadres travaillent « souvent » ou « toujours » dans l’urgence et 42 % déclarent subir une charge de travail excessive.
Ces données montrent que le rapport contribution/rétribution est de plus en plus déséquilibré. Si pendant plusieurs années les cadres ont accepté de voir leur salaire et leur carrière stagner du fait de la crise, c'est de moins en moins vrai aujourd’hui.
Aussi, les entreprises qui ne prendront pas assez en compte leurs aspirations sous prétexte de crise risquent de précipiter la démotivation des cadres au travail. Une enquête du cabinet Accenture de mars 2013 confirme cette tendance : en 2012, 52 % des cadres ont refusé une proposition de poste de peur de remettre en cause leur équilibre vie privée/vie professionnelle. Les contreparties de leur engagement au travail ne sont plus suffisantes pour les inciter à s’impliquer plus fortement encore dans la réussite de leur entreprise.
Pour l'Union des cadres et ingénieurs FO, bâtir les conditions d’une meilleure reconnaissance du rôle des cadres dans l’entreprise est un enjeu déterminant pour les salariés comme pour les entreprises. Relever ce défi suppose que soient valorisés et sécurisés les déterminants de leur parcours professionnel (mobilité, formation, compétences…).